Oasis Biosolar est une solution trois-en-un permettant d’associer végétalisation, photovoltaïque et rétention d’eau, admissible à la fois dans le neuf et en rénovation. Techniquement, le procédé est composé de bacs « hydrostock » posés directement sur la membrane d’étanchéité sans perçage ni collage. Ils sont reliés les uns aux autres par des connecteurs pour assurer le passage de l’eau. Des mèches de capillarité permettent à l’eau stockée de remonter dans le substrat pour être ensuite consommée par les plantes. Une nappe de répartition en assure une diffusion homogène. « Avec une capacité de stockage de 52 litres/m², ils forment ainsi comme une nappe phréatique sur le toit. En outre, l’eau, grâce à un système de régulateur, est relarguée de manière différée avec un micro débit constant », rappelle Jean-Christophe Grimard, directeur de la R&D chez Le Prieuré.
Végétalisation et rails supports des panneaux photovoltaïques sont ensuite rapportés sur une plaque « Modulo » dont les capacités sont adaptées à l’apport de charges. Les rails en aluminium, de hauteur 40 ou 140 mm, y sont directement vissés. Le calepinage est facilité par la présence dans la plaque de repères et de trous. Les pieds des panneaux (hauteur 125 ou 250 mm) coulissent à l’intérieur des rails. Ceux-ci peuvent être installés à plat ou inclinés jusqu’à 10°. « C’est le substrat qui assure le lestage du procédé photovoltaïque », précise Jean-Christophe Grimard qui rappelle également les services rendus par chacun des deux usages : « l’évaporation de l’eau stockée dans le substrat ajoutée à l’évapotranspiration générée par les plantes permettent de rafraîchir les panneaux et d’en améliorer la rentabilité. En échange, l’ombre créée par ces derniers influence la diversité et le développement du couvert végétal. »
Deux sites expérimentaux bénéficient à ce jour de la mise en place du système, l’un sur l’Ines à Chambéry et l’autre à Paris sur l’école ECE. L’objectif : valider l’adaptation de la mise en œuvre, vérifier le lestage et la tenue au vent et le niveau de rafraîchissement.
L’adiabatique remporte le prix du jury
Adiaplay, conçu par le fabricant Bluetek est un kit complet comprenant un appareil avec costière d’adaptation positionné en toiture étanchée ou sèche, neuve ou en rénovation, une commande murale avec télécommande et un diffuseur textile hémisphérique. Son fonctionnement est simple : l’air chaud passe à travers l’échangeur humide et est ainsi refroidi. « Selon la hauteur du bâtiment et son agencement intérieur, le kit permet de rafraîchir une surface allant jusqu’à 250 m² », précise Romain Béchu, responsable marketing opérationnel et développement commercial chez Bluetek.
Le procédé est particulièrement adapté pour les bâtiments industriels. Le diffuseur textile est disponible en quatre longueurs (1,15 m, 2,15 m, 3,15 m et 4,15 m).