Il existe plusieurs solutions d’isolation thermique des toitures-terrasses en bois. Lorsqu’une partie de l’isolation est positionnée sous l’élément porteur, elles peuvent engendrer des condensations si certaines précautions ne sont pas prises. Elles sont définies dans différents référentiels.

Le NF DTU 43.4 « Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtement d’étanchéité » considère deux types d’ouvrages : les toitures dites chaudes (composées de l’élément porteur, d’un pare-vapeur, d’un isolant et du complexe d’étanchéité) et les toitures froides ventilées avec l’étanchéité en surface de l’élément porteur et, en sous-face, une lame d’air ventilée vers l’extérieur et une isolation thermique.

Ces typologies de toitures sont reprises dans les Règles professionnelles (RP) n°4 de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE), « pour la conception de l’isolation thermique des toituresterrasses et toitures inclinées avec étanchéité ». Elles rappellent les préconisations du NF DTU 43.4. Concernant les toitures chaudes, « l’isolation thermique est mise en oeuvre au-dessus de l’élément porteur avec interposition d’un pare-vapeur. Tous les matériaux situés en sous-face doivent être perméables à la vapeur d’eau afin de permettre les échanges hygrométriques entre le bois et l’ambiance intérieure ». Quant aux toitures froides ventilées, les RP rappellent que « l’épaisseur de la lame d’air et la section totale de ventilation sont fonction de la longueur du rampant, de la classe d’hygrométrie du local sousjacent et de la perméance du plafond. »

SOLUTION ALTERNATIVE

Pour déterminer la surface utile de ventilation de la lame d’air et de son épaisseur, il faut se référer aux données mentionnées dans le NF DTU 43.4. Les RP n° 4 de la CSFE introduisent surtout une solution alternative développée par la suite dans les Recommandations professionnelles RAGE sur « l’isolation thermique des sous-faces des toitures chaudes à élément porteur en bois » : la règle des « 2/3 – 1/3 ». La répartition de l’isolant se fait en partie au-dessus du pare-vapeur positionné sur l’élément porteur et en partie au-dessous de l’élément porteur. Afin d’éviter tout risque de condensation, l’épaisseur de l’isolant de doublage intérieur (isolant placé sous l’élément porteur) est limitée de façon à ce que la résistance thermique totale de cet isolant + celle du revêtement de plafond + celle de la lame d’air éventuelle non ventilée sous l’élément porteur + celle de l’élément porteur soit toujours inférieure à la moitié de celle de l’isolant support d’étanchéité. L’objectif étant de garantir que le point de rosée calculé se trouve au-dessus du pare-vapeur. À noter également que les Recommandations RAGE précitées visent pour la première fois les panneaux OSB. Ils seront intégrés au NF DTU 43.4 dans sa version révisée.

Le guide RAGE « Toitures-terrasses en bois isolées intégralement sous l’élément porteur » décrit les préconisations de mise en oeuvre de l’intégralité de l’isolation thermique en sous-face de l’élément porteur. Cette technique innovante peut présenter des risques de condensation et donc de pourrissement du bois si elle et mal appréhendée. Elle doit faire l’objet d’une assurance spécifique.

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