Il n’existe pas de référentiel dédié à l’agriculture urbaine. Le NF DTU 43.1 et les Règles professionnelles CSFE et Adivet pour la conception et la réalisation des toitures et terrasses végétalisées décrivent respectivement les dispositions constructives relatives aux toitures-terrasses jardins et végétalisées. « Mais ceux-ci ne prennent pas en compte lisiblement les spécificités de l’usage des toitures-terrasses à des fins de production agricole en termes de contraintes (charges, accessibilité, sécurité, ...) et de durabilité », explique l’Adivet, Association des toitures et façades végétales. C’est pourquoi l’organisme a rédigé, avec ses partenaires* les « Recommandations techniques de l’agriculture urbaine en toiture », publiées en novembre 2018. Ces dernières ne sont pas reconnues au sens assurantiel du terme mais posent les grands principes de conception de toitures dédiées à ces pratiques.
Le document définit l’agriculture urbaine comme « une activité productive réalisée dans la ville, dont les produits comestibles (légumes, fruits ou végétaux) sont à destination principale de ses habitants. Le plus généralement, elle s’oriente soit vers la production (activité professionnelle), soit vers des projets à dimension sociale et pédagogique (jardinage de loisir) ». En toiture, elle ne peut être prévue que si l’élément porteur est en béton et présente une pente ≤ 5%. En cas d’activités de loisir, l’ouvrage doit être reconnu comme « accessible », avec les équipements de sécurité adaptés. En cas d’activité professionnelle, elle sera considérée comme « technique ». « En aucun cas elle ne sera classifiée comme «inaccessible », sauf lorsqu’il s’agit de jardinières. Un chapitre est d’ailleurs dédié à ces ouvrages spécifiques qui requièrent certaines précautions complémentaires, notamment si elles sont transportables.
En effet, les Recommandations différencient trois modes de culture : les conteneurs, bacs et jardinières, les plates-bandes et la pleine surface (voir schémas). Les plantations peuvent être réalisées soit dans de la terre végétale, soit dans du substrat. Le choix des complexes d’étanchéité et de leur protection devra être adapté au mode de culture et aux charges appliquées. A minima, l’isolant présentera une classe de compressibilité C et l’étanchéité sera anti-racines.
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