
Les gradins ont bénéficié de la mise en œuvre d'un système d'étanchéité liquide.
Plus de 11 000 m² d’étanchéité sur les toitures-terrasses du stade Philippe-Marcombes
Le stade Philippe-Marcombes à Clermont-Ferrand, construit en 1922 en plein cœur de la ville, s’est aujourd’hui transformé en un parc urbain et sportif. Livré en 2021, il s’insère dans le paysage classé au patrimoine mondial de l’Unesco de la Chaîne des Puys. « L’essence du projet était de lui donner une nouvelle identité intégrée à son tissu urbain », explique les architectes de l’agence Auer Weber, ses concepteurs. Il participe en outre au retour de la nature en ville grâce à la création d’allées arborées, de clairières mais aussi à la conservation d’arbres existants et la végétalisation des toitures.
Installé sur une parcelle en forme de pentagone irrégulier, il s’ouvre largement sur la ville. « Autour d’un espace central s’organisent onze sites aménagés et paysagers » avec 9 700 m² de parc et 30 000 m² dédiés aux structures sportives. Neuf cours de tennis dont six couverts, des terrains de baskets, de football et de rugby, des salles de sport, une tribune de 1 500 places, des espaces pétanque, de tennis de table, deux skateparks… sont désormais accessibles aux sportifs de haut niveau, aux scolaires, aux licenciés, aux pratiquants libres, aux familles…
L’agence clermontoise de Soprema Entreprises a réalisé le traitement des toitures des quatre bâtiments. Au menu pour les compagnons : la mise en œuvre de divers complexes avec la gestion de l’acoustique en fil rouge, « notamment sur les cours de tennis couverts et le club house », précise Kevin Szymanski, conducteur de travaux sur le projet.
Ainsi, sur la charpente bois des 4 000 m² de toiture du pôle tennis, le procédé d’étanchéité a été mis en œuvre sur un élément porteur en bacs acier perforés. Il est composé d’un premier lit de laine de roche de 40 mm d’épaisseur sur lequel est rapporté un pare-vapeur aluminium. « Nous avons ensuite posé une seconde épaisseur d’isolant minéral de 100 mm d’épaisseur puis fixé mécaniquement le complexe d’étanchéité bicouche bitumineux renforcé. »
Forte hygrométrie
Sur le club house (500 m²), « le complexe d’étanchéité, lui aussi mis en œuvre sur bacs acier, assure une triple fonction : la gestion de l’acoustique toujours mais également, au-dessus des vestiaires, de la forte hygrométrie tout en étant compatible avec la végétalisation de la toiture ». Sur ces zones, le bac porteur a bénéficié d’un laquage 150 microns pour résister à la corrosion. Il supporte un pare-vapeur et deux lits d’isolant en laine de roche de 150 et 110 mm d’épaisseur de classe C collés. Le système bicouche bitumineux soudé est, quant à lui, traité anti-racine pour pouvoir accueillir la végétalisation en rouleaux pré cultivés. « En raison de la configuration des locaux, dont les espaces sont restreints et les plafonds bas, le procédé acoustique mis en œuvre sur le reste de la toiture est plus performant que sur les terrains de tennis », souligne Kevin Szymanski. Les bacs sont perforés et leurs fonds d’onde remplis de bandes de laine de roche. Ils sont recouverts d’un rouleau de voile de verre tissé revêtu d’un pare-vapeur aluminium conçu pour améliorer l’absorption acoustique. Y est rapporté un isolant en laine de roche et d’un complexe bicouche bitumineux traité anti-racine adapté à la mise en œuvre de la végétalisation en rouleaux.

(c) Soprema Entreprises
500 m² de végétalisation recouvre la toiture du club house.
Les opérations se sont poursuivies avec l’application au rouleau et au pinceau d’un système d’étanchéité liquide armé sur les gradins et le traitement des 4 000 m² de toiture du bâtiment multi-activité en béton. « Sa particularité : le procédé d’étanchéité devait anticiper la mise en œuvre a posteriori d’un jardin accessible au public. » C’est pourquoi il intègre un pare-vapeur, un isolant en polyuréthane et une étanchéité bicouche spécialement conçu pour cette destination. « La toiture présentant des niveaux différents, afin d’uniformiser les hauteurs de surface, l’isolant présente des épaisseurs différentes pour rattraper les décalages. Dans le même objectif, des remblais en polystyrène viennent supprimer les décaissements. »

(c) Soprema Entreprises
Pour uniformiser les différences de hauteur de la terrasse, des remblais en polystyrène ont été posés en toiture.
Au total, près de 11 000 m² de complexe d’étanchéité ont été mis en œuvre par les compagnons. Un chantier de savoir-faire qui a duré trois ans.
Les intervenants
Maître d’ouvrage : Ville de Clermont-Ferrand
Architecte mandataire : Auer Weber
Architecte associé : mBa
Les produits
Isolants : Isover et Rockwool
Membranes d’étanchéité : Soprema
Système végétalisé : Sopranature Toundra (Soprema)
SEL : Sika
Complexe acoustique terrain de tennis : Sysco α 120 (Monopanel)
Pare vapeur acoustique club house : Rocksourdine (Rockwool)
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