
1 Une première partie de carrière ?
J’ai créé Atmos Étanchéité en 2010. Avant cela, je travaillais pour la maîtrise d’ouvrage privée, principalement pour le compte de promoteurs immobiliers. J’ai occupé différentes missions : directeur juridique, responsable maîtrise d’ouvrage… J’étais plus spécifiquement spécialisé sur les relations contractuelles avec les entreprises du bâtiment. Je suis donc de formation juridique et je ne fais donc pas partie du sérail. C’est peu courant dans la profession.
2 L’entrepreneuriat ?
Je me suis reconverti car je voulais travailler à mon compte et surtout, dans l’opérationnel. Créer Atmos Étanchéité me permettait de répondre à mon besoin de terrain. Au sein d’une entreprise du bâtiment, le résultat de son travail est visible immédiatement. Cela n’a pas été forcément évident au début : beaucoup m’ont pris pour un fou ! Mais je n’ai jamais regretté mon choix.
3 L’étanchéité ?
Le choix de ce corps d’état résulte d’une analyse du marché : la concurrence était plutôt moins forte que dans d’autres métiers car peu osent se lancer dans cette spécialité technique. De plus, lors de mes expériences précédentes, je me suis formé à la pathologie des bâtiments et l’étanchéité était souvent abordée comme un secteur plus touché que les autres. Comme j’avais le souhait d’apporter de la valeur ajoutée là où il y en avait besoin, il m’a semblé opportun d’intégrer cette branche d’activité.
4 Une spécialisation ?
Nous privilégions trois cibles principales : la rénovation des copropriétés, l’entretien en marché public et les projets à forte valeur ajoutée technique et/ou esthétique. Nous intervenons également dès que possible sur des monuments historiques, qui est un secteur que j’apprécie particulièrement. Nous avons par exemple rénové il y a peu une petite partie de la toiture du Palais des Papes en Avignon. Quelle fierté de participer à la préservation du patrimoine !
5 Le juridique, un atout en plus ?
Oui, clairement. Mes expériences précédentes me sont utiles au quotidien tant pour la gestion des contrats que des plannings ou des relations commerciales.
6 La gestion d’une entreprise d’étanchéité ?
C’est avant tout beaucoup d’implication personnelle. Être au contact de ses équipes est primordial. C’est notamment pourquoi j’ai toujours voulu garder une taille d’entreprise raisonnable, afin de connaître chacun de mes collaborateurs. Tous les matins, je prends le café avec chacun d’eux !
Au démarrage de l’entreprise, j’ai réalisé de mes mains plusieurs chantiers. Cette pratique m’a fait comprendre les réalités du terrain.
7 Votre engagement pour la profession ?
Je suis président de la Fédération française du bâtiment des Bouches-du-Rhône et de la commission nationale assurance. Cet engagement me permet de montrer à certains détracteurs que ceux qui travaillent dans le bâtiment le font par choix et pas par dépit. Et c’est un bon choix car quoi de plus beau que de permettre à la population de se loger !
Quant à l’angle assurantiel, il s’agit évidemment d’un intérêt personnel intellectuel. C’est aussi un sujet prégnant dans le bâtiment qui est souvent mal interprété. En effet, les taux de sinistralité sont beaucoup moins dus à l’incompétence qu’à une mauvaise gestion des dossiers. Ainsi, si l’entreprise n’est pas présente dès l’apparition des dommages, avant déclaration ou à défaut avant le précontentieux, sa sinistralité est mécaniquement augmentée, que sa responsabilité soit effective ou pas. Une gestion en amont permet par conséquent à la fois d’au moins limiter l’augmentation des montants de primes d’assurance mais aussi d’avoir un meilleur relevé de sinistralité. Cela peut même devenir, à terme, un argument commercial !