Les déchets de laine de verre sont triés par l'entrepreneur avant envoi au centre de revalorisation.
La laine de verre est entièrement recyclable. Quels que soient sa qualité, son âge, sa densité ou encore ses propriétés, elle peut être refondue autant de fois que nécessaire. Cette opération permet de transformer les déchets en calcin, matière première principale entrant dans la composition des laines de verre. Il peut ensuite être réinjecté dans les lignes de fabrication de nouvelles laines, sans en impacter la qualité finale. Ce process est notamment utilisé depuis 20 ans par Isover au sein de son centre de revalorisation Oxymelt, créé sur son site industriel d'Orange, dans le Vaucluse. Il traite une grande partie des déchets générés dans ses usines.
Pour aller plus loin, l'industriel a lancé un nouvel outil, IsoverRecycling. Son but : augmenter la part de calcin issue du recyclage des isolants par rapport à celle, majoritaire, issue du recyclage de produits ménagers et industriels (pare-brise, bouteilles, verres du bâtiment). Pour cela, Isover s'intéresse à un nouveau gisement : les déchets de laine de verre issus des constructions nées dans le milieu des années 1970. Si à l'échelle du bâtiment, ils ne représentent qu'une très faible part (0,2 % des déchets du BTP et 0,75 % des déchets du second-œuvre), ils restent une source de matière première inexploitée.
PARTENARIAT
Cette filière de recyclage des déchets de laine de verre a été montée en partenariat avec des professionnels du recyclage (collecteurs, syndicats) permettant, au-delà de la collecte sur chantier, de trier et d'acheminer les déchets vers le centre de recyclage du groupe. Elle s'adresse autant aux marchés diffus qu'aux grands chantiers de rénovation.
En pratique, le principe est simple. L'artisan ou l'entreprise procède au tri des déchets de laine de verre. Le maître d'ouvrage contacte le collecteur le plus proche de son chantier. Il détermine les missions du cureur en accord avec le collecteur. Ce dernier réceptionne ou prend en charge les déchets, procède au compactage en presse à balles et les transporte jusqu'au centre de revalorisation Oxymelt.
Aujourd'hui, l'offre est lancée sur deux zones pilotes, le Sud-Est et l'Île-de-France, où des chantiers tests ont déjà été réalisés.