Un amendement gouvernemental adopté il y a deux semaines par l'Assemblée nationale avait suscité la colère de la filière photovoltaïque.

(Avec AFP) Le 13 novembre, les députés avaient adopté un amendement gouvernemental en première lecture, prévoyant la révision à la baisse des tarifs d'achat d'électricité photovoltaïque produite par les installations d'une puissance supérieure à 250 kilowatts pour les contrats conclus entre 2006 et 2011. L'objectif d'alors : assurer aux producteurs un prix de rachat fixe pendant vingt ans. Les professionnels du secteur avaient immédiatement réagi, à l'image du collectif Solidarité Renouvelables (qui regroupe 300 entreprises de la filière). "Réviser les tarifs ferait peser un risque de solvabilité d'autant plus inopportun sur les acteurs concernés qu'ils sont déjà fragilisés par la crise : PME, agriculteurs, territoires ruraux…", avait-il rappelé alors.

La filière a finalement gain de cause auprès du Sénat qui a "supprimé" l'article incriminé. Les réactions ne se sont encore une fois pas faites attendre. Solidarité Renouvelables a "salué le soin avec lequel les sénateurs de tous bords ont, pour pallier l'absence d'étude d'impact de la mesure par le gouvernement, pris le temps d'apprécier sans préjugés les équilibres du secteur et les conséquences d'un reniement par l'État de sa signature". Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, "le Sénat a montré à l'unanimité la voie de la raison. On ne peut renier un engagement pris auprès d'une filière industrielle, et au-delà fragiliser durablement la dynamique de développement des énergies renouvelables en France, qui favorise l'activité et l'emploi local dans tous les territoires",