Absent des NF DTU, le traitement du raccordement entre une toiture-terrasse et une paroi verticale enterrée fait l’objet de Recommandations professionnelles rédigées par la CSFE. En fonction de la configuration des ouvrages et de la nature des matériaux, les solutions admissibles diffèrent.

Le traitement du raccordement entre une toiture-terrasse avec étanchéité et une paroi verticale enterrée n’est défini que très succinctement dans les NF DTU 43.1 et 43.11, par le biais du traitement des retombées d’étanchéité. La figure 31 du § 7.2.3.2 du CCT du NF DTU 43.1 évoque les protections dures des retombées d’étanchéité mais sans plus de détails. Pourtant, selon la configuration et la fonction de la toiture-terrasse, la gestion de l’étanchéité, de l’isolation et des points singuliers, notamment à la jonction entre les ouvrages, ne sera pas réalisée de la même manière. C’est pourquoi la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) a publié, en juin 2015, ses Recommandations professionnelles n°6 « Toitures terrasses avec étanchéité : jonctions avec parois verticales enterrées ». Elles concernent les toitures-terrasses avec élément porteur en maçonnerie, terrasses jardins ou végétalisées ou avec remblai, accessibles aux piétons et/ou aux véhicules. Les matériaux d’étanchéité admissibles sont les procédés bitumineux, asphaltes, mixtes ou synthétiques. Les parois enterrées sont, quant à elles, en béton ou en maçonnerie, conformes aux dispositions des NF DTU 21 et 20.12. Pour ces ouvrages, seules les membranes bitumineuses sont autorisées ainsi que les isolants en polystyrène extrudé, expansé ou en verre cellulaire aptes à l’usage en isolation extérieure d’une paroi enterrée ou en isolation inversée de toiture-terrasse. La solution applicable dépend de la nature de la protection de la toiture-terrasse, de son isolation (ou non), de sa pente et des dispositifs d’évacuation des eaux pluviales qui l’équipent. Elle sera également fonction de la conception de la paroi enterrée : est-elle étanchée ? Est-elle isolée ? Son étanchéité compte-t-elle une protection mécanique ? Dispose-t-elle d’un système de drainage ? 

UN CHOIX EN FONCTION DES MATERIAUX

La nature des matériaux mis en œuvre induira également la prise en compte de certaines préconisations. Par exemple, si la paroi enterrée est étanchée, poser une membrane synthétique en toiture-terrasse n’est pas admis car le raccordement entre les deux systèmes n’est pas possible. À noter également que lorsque la protection d’étanchéité est prévue en enrobés, l’isolation de la terrasse n’est pas admise. Les principes généraux des Recommandations professionnelles n°6 rappellent également que si la terrasse n’est pas isolée thermiquement, la paroi verticale ne le sera pas non plus. De la même manière, si la terrasse est isolée, la paroi verticale le sera également, par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE). Elle intégrera alors obligatoirement un revêtement d’étanchéité qui sera posé en adhérence. En cas d’ITE, l’isolant sera mis en œuvre après exécution du revêtement d’étanchéité (voir les Recommandations professionnelles de la CSFE n°2 ). Concernant les évacuations des eaux pluviales, l’évacuation réalisée par écoulement le long de la paroi enterrée sans dispositif spécifique dédié n'est possible que « si la dalle est sans pente ou pentée en direction de la paroi enterrée et si tout point de la terrasse se trouve à 30 m au plus (20 m dans les cas de protection par dalles sur plots) de la paroi enterrée. De plus, cette dernière doit comporter un système de drainage ».

">