Les relevés
REFERENTIEL
La conception et la mise en œuvre des relevés d’étanchéité des toitures-terrasses végétalisées et jardins sont décrites respectivement dans les Règles professionnelles (RP) pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées (TTV) et dans les NF DTU 43.1 et 43.11 ainsi que dans les Documents techniques d’application (DTA) des procédés.
COMPOSITIONS
- pour les étanchéités bicouches bitumineuses ou mixtes (membrane bitumineuse + asphalte) ou asphalte : bicouche bitumineux sur toute la hauteur du relevé avec 2ème couche traitée anti-racines comme la 2e couche de l’étanchéité de la partie courante des revêtements bicouches bitumineux ;
- pour les étanchéités monocouches PVC-P : en TTV, feuille traitée contre les U.V. ; en terrasse jardin, feuille de partie courante avec protection rapportée.
HAUTEUR MINI ET MAXI
Cas des toitures-terrasses végétalisées
- La hauteur des relevés est comptée à partir du niveau fini de la zone stérile ou du niveau fini du substrat en l’absence de zone stérile dans le cas d’une TTV. Pour la hauteur mini, se référer aux RP TTV ;
- relief maçonné (béton ou blocs à bancher) : hauteur maxi = 1 m
- costière métallique : hauteur maxi limitée par la hauteur maxi de la costière = 0,60 m
- costière en bois : hauteur maxi limitée par la hauteur maxi de la costière = 0,30 m
- costière en contreplaqué : hauteur maxi limitée par la hauteur maxi de la costière = 1 m.
Cas des toitures-terrasses jardins avec relief en béton
- hauteur mini : 15 cm en climat de plaine et 20 cm en climat de montagne
- hauteur maxi : 4 m
ISOLATION EN RELEVES
Elle est possible pour les deux types de toitures-terrasses. Elle ne sera support d’étanchéité que dans le cas des toitures-terrasses végétalisées. Pour les toitures-terrasses jardins, seule l’isolation inversée est admissible. Les éventuelles parties apparentes de l’isolant, non recouvertes de terre, doivent être protégées mécaniquement et contre les U.V. (panneaux avec protection intégrée ou protection rapportée).
PROTECTION EN TÊTE
Les relevés doivent bénéficier d’un dispositif de protection en tête écartant les eaux de ruissellement et d’infiltration.
La zone stérile
C’est la zone entre le relevé et la partie plantée de la toiture-terrasse. Son objectif : empêcher que les racines des plantes n’atteignent les relevés tout en protégeant ces derniers d’éventuelles blessures lors des opérations d’entretien. Sa conception diffère selon que la terrasse est végétalisée ou jardin.
TERRASSE JARDIN
- Lorsque la zone plantée présente une surface supérieure à 100 m², une largeur de 40 cm sera aménagée en zone stérile. Elle pourra être constituée soit d’une couche drainante (gravillons par exemple) appliquée contre le relevé et d’une couche filtrante qui sépare la terre de la couche drainante, soit d’un caniveau recouvert de dallettes à joint libre ou caillebotis démontables communiquant avec la couche drainante.
- Lorsque la zone plantée présente une surface inférieure à 100 m², les dispositions mentionnées ci-dessus s’appliquent également. La zone stérile peut également être constituée d’une couche de plaques drainantes en polystyrène moulé et d’une couche filtrante visées pour cet emploi par un DTA. Ces couches drainantes et filtrantes peuvent être remplacées par un composite géotextile drainant et filtrant.
Lorsque la zone stérile est composée de gravillons, sa mise en œuvre peut être compliquée dans le cas de hauteur de terre importante. Pour éviter l’insertion d’un ouvrage intermédiaire destiné à leur maintien, la Chambre syndicale de l’étanchéité (CSFE) propose, dans ses Recommandations professionnelles n°7 dédiées à « la conception et l’isolation thermique des toitures-terrasses et toitures inclinées avec étanchéité et élément porteur en maçonnerie », une solution de mise en œuvre de la couche drainante non verticale et qui suit l’angle de frottement de la terre végétale (voir schéma).
TERRASSE VEGETALISEE
Les Règles professionnelles « pour la conception et la réalisation des terrasses et toitures végétalisées » (mai 2018) rappellent que la zone stérile doit être d’au moins 40 cm de large à partir des bords extérieurs des émergences et en périphérie. La protection du revêtement d’étanchéité est assurée par une couche gravillonnée, une membrane d’étanchéité apparente si son DTA admet cette configuration ou des dalles sur plots. Dans tous les cas, la zone stérile et la zone végétalisée sont délimitées par un dispositif de séparation.
Sur une toiture végétalisée par système extensif sans graminées, vivaces (autres que sedum) et plantes ligneuses, la zone stérile est facultative. Elle est en revanche obligatoire en cas de végétalisation semi-intensive ainsi que, dans tous les cas, autour des entrées d’eaux pluviales (largeur de 20 cm), dans les noues courantes ou noues de rives de fil d’eau de pente inférieure à 2 % (largeur de 40 cm).
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