Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ont annoncé vendredi 5 avril de nouvelles mesures de soutien au déploiement et à l’industrialisation du photovoltaïque en France. Ils ont également fait le point sur les dispositifs déjà mis en place.

 
 

Ainsi, pour accélérer le déploiement des panneaux solaires en France, 1,3 GW de nouvelles capacités photovoltaïques de puissance importante a bénéficié d'un soutien public depuis le début de l'année et le déploiement des petites installations sur parkings et bâtiments augmenté de 38 %. Ces dernières font l'objet d'un arrêté tarifaire (dit S21) qui leur garantit des tarifs d'achat par l'État. "Sans attendre la nouvelle PPE, l’arrêté modificatif publié le 13 mars 2024 vient rehausser ces objectifs de développement de 1,3GW/an à 1,8GW/an, soit + 38%, différant ainsi une baisse substantielle du tarif de rachat de l’électricité produite par ces installations afin de continuer à encourager leur développement", précise le gouvernement.

Pour accélérer la mise à disposition de fonciers pour le déploiement du solaire, les pouvoirs publics misent notamment sur le développement de la filière agrivoltaïque (loi Aper) et sur la planification territoriale du développement du photovoltaïque en lien avec les collectivités (portail cartographique, potentiel de puissance installable, identification de 180 000 zones d’accélération).

Côté industrie, le renforcement de la filière passera par l'installation de deux projets de gigafactories (Carbon et Holosolis, 1,5 Mds€ et 700 M€ d’investissements). Un "pacte solaire" devrait également être signé entre l'État et les développeurs d'énergie renouvelable et grands acheteurs. Ces derniers s'engageront notamment à recourir davantage aux panneaux français dans leurs achats. Les critères d’éligibilité basés sur le contenu carbone des panneaux solaires seront également révisés et "l’abandon des analyses de cycle de vie (ACV) dans la méthodologie d’évaluation carbone simplifiée (ECS) et l’utilisation exclusive d’une approche par mix-pays permettront de limiter les contournements du critère carbone et de mieux prendre en compte le mix énergétique du pays producteur des panneaux". Une prime bas carbone visant à compenser le surcoût d’acquisition de panneaux bas carbone sera mise en place ainsi que de nouveaux critères du règlement européen Net Zéro Industry Act (NZIA) d’ici fin 2025.