Les jardins et le cheminement en platelage bois (c) Delbès
Les jardins et le cheminement en platelage bois sont situés au-dessus de locaux et ont par conséquent bénéficié d’une étanchéité.
En plein développement, le laboratoire Nutergia a fait construire un nouveau site de production industrielle à quelques kilomètres de son siège aveyronnais. Entre intégration paysagère, volonté architecturale et exigences environnementales, le traitement des terrasses a répondu à de nombreuses contraintes.

Quatre bâtiments composent le nouveau site de production industrielle du laboratoire Nutergia, fabricant de compléments alimentaires depuis 1989. A chacun sa fonction : stockage des matières premières, production et bureaux, produits finis et à destination des salariés. Situés sur la commune de Causse et Diège (12), ils jouent la carte environnementale en misant à la fois sur la discrétion et la performance énergétique avec, entre autres, une forte isolation et l’installation de panneaux photovoltaïques en toiture. Le choix des produits s’est orienté dès que possible vers des matériaux renouvelables et recyclables tels que le bois ou encore le zinc.

« Nous avons profité de la pente naturelle du terrain pour enterrer en partie les ouvrages dédiés à la production et au stockage afin de limiter au maximum les volumes visibles », explique l’un de leurs concepteurs, l’architecte Jean-François Casadepax. Sur leurs 13 m de hauteur, 4 m seulement sortent de terre. Le reste a par conséquent bénéficié d’un système d’étanchéité enterré vertical mis en œuvre par l’entreprise Delbès en charge du lot. Il est composé d’une membrane d’étanchéité bitumineuse armée associée à un isolant en polystyrène expansé à bords feuillurés recouvert d’un panneau de particules liées au ciment à bords biseautés de 145 mm + 10 mm d’épaisseur.

En raison de cette configuration spécifique, les jardins de plain-pied situés à l’entrée ainsi que le cheminement piétonnier en lames de bois qui l’encadre sont positionnés au-dessus de locaux en infrastructure et ont donc bénéficié eux-aussi de la mise en œuvre d’un complexe d’étanchéité. Sur un pare-vapeur, mis en œuvre sur un élément porteur en béton, ont été rapportées une isolation en polyuréthane de 150 mm d’épaisseur ainsi qu’une membrane FPO. Les lames en bois sont fixées sur des plots tandis que le jardin est planté dans au minimum 40 cm de terre végétale.

SECURITE INCENDIE

Cet objectif d’intégration dans l’environnement est également rempli par la mise en œuvre, sur les toitures des parties bureaux et dédiées aux salariés, de 850 m² de végétalisation extensive. « Les procédés sont mis en œuvre sur un élément porteur en panneaux CLT. Nous y avons rapporté un pare-vapeur, une épaisseur de 60 mm de laine de roche faisant office d’écran thermique, associée à 230 mm d’épaisseur de polystyrène », décrit Frédéric Legrux, chargé d’affaire pour l’entreprise. L’étanchéité est assurée par une membrane FPO sur laquelle est rapportée une épaisseur de substrat de 9 cm après interposition des couches drainante et filtrante. Le sedum y est planté en semis de fragments.

La problématique feu a aussi guidé la définition des systèmes des autres ouvrages, notamment sur une partie du bâtiment réservé aux produits finis, là où la charpente est en bois et l’élément porteur du système d’étanchéité en bacs acier. « En raison du classement ICPE de l’ouvrage, nous avons posé un isolant en laine de roche de 260 mm d’épaisseur pour respecter la réglementation incendie propre à ces ouvrages », souligne le chargé d’affaires. La membrane d’étanchéité en PVC, soudée à l’air chaud sur un écran de séparation, est protégée par des gravillons. Sur l’autre partie, l’élément porteur étant en béton, le système intègre en plus un pare-vapeur et l’isolant est en polyuréthane (2 X 120 mm d’épaisseur).

L’étanchéité de la toiture du bâtiment « matières premières » est, elle aussi, mise en œuvre sur un élément porteur en bacs acier. Les exigences de résistance au feu étant ici moins importantes, l’isolation comprend un premier lit de laine de roche (épaisseur : 60 mm) et une deuxième couche en polystyrène expansé (épaisseur : 230 mm). En revanche, membrane et protection sont identiques.

En tout, 7 500 m² ont ainsi été mis en œuvre. Le nouveau site, occupé depuis l’été dernier, accompagne le développement du troisième fabricant français de compléments alimentaires dont le chiffre d’affaires a atteint 47 millions d’euros en 2018.

                                                                                                                                                                   

Des lanterneaux pour le désenfumage et la lumière naturelle

Le bâtiment « produits finis » est équipé de pas moins de 16 lanterneaux d’éclairage et 8 de désenfumage. L’ouvrage dédié aux matières premières dispose quant à lui de 7 lanterneaux d’éclairage, 15 de désenfumage dont un est également réservé à l’accès à la toiture. Afin d’éviter les surchauffes estivales, la plupart sont équipés de brise-soleil. « Dans la partie bureaux, 25 puits de lumière naturelle facilitent la réflexion naturelle de 98 % de la lumière extérieure ce qui correspond, pour chaque puit, à l’équivalent de deux ampoules de 60 W allumées de 8h à 18h », souligne le fabricant Bluetek.

                                                                                                                                                                 

Les intervenants

Maître d'ouvrage : Nutergia

Maître d'oeuvre : Casadepax Architecte, CL Architecture 

Entreprise d'étanchéité : Delbès

Les produits

Isolant : Termotoit (Knauf), Hardrock nu Energy (Rockwool), Periboard Ultra 30 SE (Knauf)

Membranes d'étanchéité : Sikaplan SGmA 15/10 (Sika), Sarnafil TG 66 15 F (Sika), Fondafor S (Siplast)

Végétalisation : Sarnavert (Sika)

Lames bois : Accoya

Lanterneaux : Bluesteel RPT Fix,  DENFC Bluesteel RPT Elec, Bluesteel RPT pneu + Accès (Bluetek)