La rénovation de l'étanchéité de l'esplanade du centre commercial Jeanne Hachette intègre une protection en dalles sur plots en céramique.
Le centre-ville d’Ivry-sur-Seine (94) est fortement marqué par l’oeuvre de l’architecte Jean Renaudie (1925-1981). Ses bâtiments se caractérisent par leur complexité répétant et combinant les formes géométriques. Cette architecture particulière caractérise les logements du quartier mais également le centre commercial Jeanne Hachette, construit entre 1970 et 1972. Ce dernier a mal vieilli : les allées sont mal éclairées, les recoins peu avenants et des fuites provenant de la dalle piétonne le surplombant endommagent les boutiques. Afin de rendre au site son attractivité, une vaste opération de rénovation est lancée par la commune en 2017. Les esplanades en surface constituent l’une des premières étapes. Actuellement en cours, l’intervention concerne 3 300 m², divisés en trois zones intégrant surface courante, gradins et jardinières. Les travaux ont été planifiés en autant de phases. La première et la deuxième (respectivement 1 200 et 800 m²) s’achèveront à la fin du mois de janvier prochain tandis que la troisième (1 300 m²) le sera en mai.
DÉPOSE À LA PELLETEUSE
L’architecte Igor Fernandez, en charge de la conception de ces nouveaux espaces, a cherché à conserver l’esthétique de Jean Renaudie en privilégiant les formes géométriques. « Nous avons restructuré les parcours de circulation à partir des axes créés par les immeubles d’habitation mitoyens », ajoute-t-il. Pour obtenir cette nouvelle physionomie, l’intégralité du revêtement et de l’étanchéité de la dalle a été déposée par l’entreprise Epel : les dalles sur plots, la couche d’asphalte mais aussi les gradins en béton plein et les jardinières d’origine. Une entreprise d’autant plus compliquée que l’accessibilité au site se limite à une voie en contrebas. « Pour démolir le tout, nous avons eu recours à une pelleteuse de 5,8 tonnes acheminée sur place à la grue, comme l’ensemble des matériaux. Les éléments de dépose ont suivi le chemin inverse », souligne Gilles Casoli, directeur commercial d’Epel. Ce sont ainsi 189 m3 de terre et 345 m3 de gravats qui ont été évacués. « En partie courante, l’asphalte a été remplacé par un système composé d’un pare-vapeur, d’une isolation en polyuréthane de 80 mm d’épaisseur et d’un procédé bicouche bitumineux armé posé en indépendance. Le revêtement est en dalles céramiques antidérapantes sur plots. » Les systèmes électriques en fourreau sont positionnés sous les dalles, tout comme les tuyaux d’arrosage des espaces végétalisés. Les jardinières ont été entièrement refaites en béton. De formes triangulaires, elles sont étanchées avec le même système bicouche bitumeux qu’en partie courante. « Sans isolation thermique, les membranes ont été soudées en plein », précise le directeur commercial. Billes d’argiles et terre végétale, soit 285 m3 soufflés depuis la rue, recouvrent le complexe. Quant aux emmarchements, entièrement recréés également, ils sont traités par un système d’étanchéité liquide avec une résine sablée. Les dalles sont collées directement dessus. L’ensemble de ces travaux sont réalisés alors que boutiques et logements restent occupés. Une difficulté supplémentaire pour les intervenants qui doivent gérer la circulation des personnes en créant des cheminements dédiés mais pas toujours respectés.
Les intervenants
Maître d’ouvrage : Cabinet Paris Syndic Gestion
Maître d’œuvre : Igor Fernandez Architecte
Entreprise d’étanchéité : Epel
Les produits
Membranes d’étanchéité : Force 4000 (Axter)
Isolant : Eurothane BR Bio 80 (Recticel Insulation)
Dalles sur plots : Novoceram 60 X 60