Nouvelle salle de résidence du club de basket de la métropole stéphanoise, le bâtiment conçu par l’agence d’architecture Chabanne affiche une uniformité de traitement qui se prolonge en toiture. Cette dernière répond donc à des contraintes esthétiques mais aussi et surtout, acoustiques et thermiques.

Le Saint-Chamond Basket Vallée du Gier entrera, d’ici le premier trimestre 2022, dans sa nouvelle salle de résidence. Actuellement en Pro B, le club de basket de la métropole stéphanoise compte bien profiter de cet équipement sur-mesure pour évoluer et intégrer la Pro A. Conçu par l’agence d’architecture Chabanne, l’ouvrage compte un terrain principal de 3 860 places (avec une jauge extensible à 4 200) pour les compétitions et une salle de sport annexe de 300 places dédiée aux entraînements et au centre de formation. En outre, au R+1, un grand salon de 500 m² s’ouvre sur les deux salles. « Au R+2, le salon d’honneur domine l’arène et relie de plain-pied le rooftop évènementiel orienté plein sud à destination du club et de ses partenaires », décrit l’architecte Maxime Vérot.

Le bâtiment s’insère entre la voie ferrée et l’autoroute reliant Saint-Étienne à Lyon. Par conséquent, « des milliers de personnes seront amenées à passer devant chaque jour. C’est notamment pourquoi nous avons voulu en faire un symbole pour le territoire grâce à son enveloppe elliptique et unificatrice composée de deux couronnes circulaires blanches en acier posées sur un socle en béton. Les façades immaculées de blanc irisé adoptent une modénature cinétique qui met en mouvement les volumes et dynamise l’architecture. » Rappelant l’image de l’arène, ses formes courbes mettent le sport en scène.

Mille-feuille

bacsacier.jpg
Le déambulatoire bénéficiera d’un procédé d’étanchéité composé d’un plateau de bardage, de 70 mm d’épaisseur de laine de roche, d’un bac acier, d’une membrane d’étanchéité à l’air, de 180 mm d’épaisseur de laine de roche et un système d’étanchéité bicouche bitumineux ardoisé.

Cette unité de traitement de l’enveloppe se matérialise également en toiture, envisagée comme une cinquième façade. « Nous avons fait le choix d’un revêtement d’étanchéité de même couleur que la façade du bâtiment pour effacer la distinction entre parois verticales et horizontales. Il permet, en outre, de par ses qualités réfléchissantes, de limiter les surchauffes estivales. » En effet, ces toitures-terrasses n’ont pas qu’une fonction esthétique. Elles répondent également aux fortes contraintes thermiques, acoustiques et d’étanchéité à l’air exigées par l’usage du bâtiment. « Pour respecter ce cahier des charges, les procédés d’étanchéité mis en œuvre s’apparentent à un mille-feuille ! », souligne Erwan Le Strat, directeur d’agence chez Protectum (SNA) en charge du lot.

Ainsi, sur les 3 600 m² de toiture principale qui chapeaute la grande salle, l’élément porteur est un plateau de couverture perforé. Un voile de verre associé à des bandes de laine de roche sont insérés dans les plateaux. « Pour renforcer cette solution acoustique, nous y avons rapporté un profil métallique épais recouvert d’une membrane bitumineuse lourde », décrit Erwan Le Strat. En effet, le poids joue un rôle majeur dans l’absorption acoustique. Les performances thermiques de la toiture sont, quant à elles, assurées par la partie supérieure du complexe : sur une isolation de 120 mm d’épaisseur en laine de roche est rapporté un bac acier support d’une membrane d’étanchéité à l’air. Une nouvelle épaisseur de 120 mm de laine de roche et un complexe d’étanchéité bicouche bitumineux avec la deuxième couche ardoisée blanche finalisent l’ensemble.

Terrasse circulaire

Moins sollicité que la toiture supérieure, un seond type de complexe a été posé sur la terrasse circulaire du R+1, également appelée déambulatoire. « Sur un plateau de couverture, nous avons installé 70 mm d’épaisseur de laine de roche, un bac acier, une membrane d’étanchéité à l’air, 180 mm d’épaisseur de laine de roche et un système d’étanchéité bicouche bitumineux lui aussi ardoisé. »

À la complexité de ces procédés s’est ajoutée celle de la pose. « Nous avons défini le rayon de courbure de l’ellipse formée par la toiture grâce au BIM. Nous avons ainsi pu envisager la solution la plus efficace pour permettre au système de suivre son tracé, précise Erwan Le Strat. En périphérie, les vides créés par les plateaux supports ont été comblés par des pièces spécifiques permettant de raccorder les profils. » l

Les intervenants

Maître d’ouvrage : Saint-Étienne Métropole

Architecte : Chabanne Architecte

Entreprise générale : Citinea

Entreprise d’étanchéité : Protectum (SNA)

Les produits

Complexe acoustique : GlobalRoof (ArcelorMittal)

Complexe d’étanchéité : Soprema

Isolant : Rockwool

">