Ciel végétalisé

Au cœur des volcans d’Auvergne, une nouvelle attraction a ouvert ses portes au sein du parc à thème Vulcania. Mais pas n’importe laquelle : le plus grand planétarium de France, dessiné par les architectes de l’agence d’architecture AA Group : « Conçue comme un bâtiment paysage, sa majeure partie, constituée d’un socle en béton texturé, est recouverte de toitures végétalisées et de talus engazonnés renvoyant ainsi à l’image d’un « mouvement de terrain » faisant apparaître cette nouvelle attraction. Seule la partie émergente, de forme courbe et recouverte de zinc, est clairement identifiée par le visiteur. Cette « coiffe » argentée correspond à la salle de cinéma et au hall. Sa volumétrie fait écho aux collines et aux volcans avoisinants et son aspect métallique renvoie quant à lui à l’image du domaine spatial. »

L’ensemble des 1 200 m² de toitures végétalisées a été mis en œuvre par les équipes de l’agence Clermont Gerzat de Soprema Entreprises. « En raison de leur localisation en climat de montagne, nous avons pris des dispositions particulières », explique Jean-Marc Seccaud, son directeur. Certaines relevaient des NF DTU 43.1 et NF DTU 43.11 comme la mise en œuvre d’un pare-vapeur renforcé. D’autres n’étaient pas obligatoires mais offraient plus de sécurité pour des toitures fortement exposées au vent et à la neige. « Par exemple, les relevés remontent jusqu’en rive d’acrotère pour permettre de fermer celui-ci et d’éviter que l’eau ne pénètre sous les couvertines. »

Le reste de la partie courante est traité par un système d’étanchéité classique avec une isolation polyuréthane d’épaisseur 200 mm posée en deux lits de 100 mm chacun, associée à une étanchéité bicouche bitumineuse anti-racine pour recevoir la végétalisation. « Nous avons tout d’abord installé une couche drainante à base de pouzzolane puis une épaisseur de 4 cm de substrat sur laquelle nous avons déroulé des rouleaux pré cultivés. »

Un chantier qui aurait pu se passer sans encombre si un incendie ne s’était pas déclaré pendant les travaux réalisés sur la partie émergente de l’ouvrage. « Nous avions achevé une première toiture et la seconde était en cours de finition. Mais les flammes ont malmené notre étanchéité. Nous avons dû tout arracher et recommencer. » Près d’un an s’est passé entre la pose du premier et du deuxième procédé végétalisé !

Un retard rattrapé par des conditions météorologiques idéales à son développement : de l’eau, du soleil et de la chaleur. « Les végétaux ont rapidement poussé. En quelques mois seulement, ils ont recouvert le câble de la ligne de vie désormais invisible ! » Une vraie satisfaction pour les étancheurs qui ont parfois souffert de conditions climatiques parfois difficiles en hiver.