La superficie minimale des toitures étudiées était de 400 m² et les types de végétalisation mis en œuvre extensifs (épaisseur de substrat inférieure à 15 cm) ou intensifs (suivant la définition suisse, épaisseur de substrat supérieure à 25 cm sur au moins la moitié de la surface de toiture).
Entre 2014 et 2016, la haute école du paysage,de l'ingénierie et de l'architecture (Hepia) suisse a coordonné les travaux de recherche réalisés à Genève sur trente toitures végétalisées. Les objectifs de ce projet, dont les résultats ont été présentés en mai dernier, étaient d'évaluer leur contribution à la biodiversité, de quantifier leurs capacités de rétention d'eau, leur qualité thermique pour le bâtiment et leur impact sur les îlots de chaleur urbains.
Les trente toitures ont été sélectionnées sur le canton de Genève. Leur superficie minimale est de 400 m² et les types de végétalisation mis en œuvre sont soit extensifs (épaisseur de substrat inférieure à 15 cm) soit intensifs (suivant la définition suisse, épaisseur de substrat supérieure à 25 cm sur au moins la moitié de la surface de toiture). « Les toitures ont au minimum deux ans d'existence pour garantir l'installation de la végétation et ont été classées en deux catégories : plus de 10 ans et moins de 10 ans », soulignent les auteurs de l'étude.
DES SYSTEMES INTENSIFS PLUS FAVORABLES
L'analyse de la végétation a démontré que « les toitures intensives présentent un taux de recouvrement et une richesse spécifique plus élevés en espèces vasculaires. Les toitures extensives accueillent davantage d'espèces menacées et moins de néophytes invasives ». La moitié de la flore recensée est spontanée. Concernant la faune, il apparaît que les systèmes intensifs sont plus favorables à l'installation d'espèces animales. Les bienfaits d'une toiture végétalisée sur la biodiversité dépendent notamment d'un substrat profond (> 12 cm) à épaisseur variable et présentant différentes strates de végétation.
Les qualités des toitures végétalisées en matière de rétention des eaux pluviales ont également été confirmées. En revanche, ce n'a pas été le cas concernant les éventuels gains thermiques apportés par ces ouvrages, par ailleurs bien isolés, tout comme leur influence sur la réduction des îlots de chaleur urbains que des réalisations disséminées ne peuvent guère influencer. De manière générale, les auteurs de l'étude rappellent l'importance d'un entretien rigoureux pour conserver les avantages procurés par l'installation d'une toiture végétalisée.