Une étude réalisée par l'Union nationale des aménageurs (Unam) et l'École supérieure des professions de l'immobilier (Espi) démontre qu'en raison de la réduction de la taille des ménages, le besoin en logements est "sous-estimé" par les pouvoirs publics.

"La baisse de la natalité n'induit pas la baisse de la demande, au contraire, le phénomène de desserrement pèse trois fois plus sur les besoins que le phénomène de démographie", souligne Paul Meyer, délégué général national de l'Unam Île-de-France. La demande aujourd'hui résulte pour plus d'un tiers de la réduction de la taille des ménages.

Ce constat se manifeste différemment selon les zones géographiques. Par exemple, à Paris, le desserrement est nourri par la présence de nombreux ménages unipersonnels composés de jeunes étudiants et jeunes actifs ou de ménages séparés. Mais à Fontainebleau (Seine-et-Marne) ou Rambouillet (Yvelines), il s'agit d'abord du vieillissement de la population.