93 % de reprise de chantiers, 93 % des salariés de retour au travail mais un taux d'activité de 70 %. Ce midi, sur BFM TV Business, Olivier Salleron, tout nouveau président de la FFB a rappelé que certes, il y avait matière à se réjouir mais que "les entreprises du BTP travaillaient à perte". En cause notamment, les surcoûts liés aux mesures de sécurité sanitaires, estimés à 8 milliards d'euros et entre 10 et 15 % des marchés. "Il faut les partager, les entreprises ne peuvent les assumer seules. Malgré les annonces, dans les faits, ça n'est pas le cas, que les marchés soient publics ou privés, a-t-il, encore une fois rappelé. Si ce n'est pas fait, 40 000 entreprises et entre 100 et 200 000 salariés sont en danger." La FFB attend donc de l'État qu'il apporte son soutien au secteur, "l'un des moteurs de l"économie du pays", notamment en annulant les charges. Les négociations avec les maîtrises d'ouvrage doivent également s'accélérer, avec des engagements chiffrés. "Signer des chartes ne suffit pas."
En parallèle, le président de la FFB s'est félicité de l'annonce de la priorité donnée à la rénovation énergétique des bâtiments par le gouvernement, rappelant quand même "que les différents plans depuis 15 ans n'ont pas toujours bien fonctionné, en raison notamment de leur fréquente modification. Nous souhaitons donc être intégrés à ce plan de relance et nous allons même aller plus loin en proposant notre propre feuille de route. Nous le dévoilerons le 30 juin prochain. Parmi ses grands axes, il aura notamment l'éligibilité de tous les ménages aux aides à la rénovation énergétique", abandonnée en même temps que le passage du CITE à MaPrimeRénov. "Nous souhaitons également un élargissement de l'assouplissement de la commande publique."
Enfin et pour conclure, Olivier Salleron a confirmé la tenue d'États généraux à l'automne afin de faire le point et de soutenir l'ensemble de la filière.