-31,3 % pour les ventes de maisons neuves en secteur diffus, -22,2 % dans l'habitat individuel groupé, -14,1 % dans le logement collectif… "Malgré les alertes formulées depuis de très nombreux mois, en dépit d'une demande soutenue, le logement neuf sombre dans une crise sévère, similaire à celle qui a sévi au sortir de la crise financière de 2008-2009", déplore le pôle Habitat FFB.
En cause : l'inflation continue des coûts de construction et des prix du foncier. Un cumul qui engendre "des prix de sortie intenables, un affaiblissement des dispositifs de soutien à l'accession et à l'investissement locatif et une hausse rapide et brutale des taux d'intérêt", explique l'organisme qui ajoute : "Ces ingrédients, ajoutés aux contraintes du HSCF, aux limites fixées par les taux d’usure et à la nette contraction de l’offre de prêts immobiliers, ont fait plonger de 19,6 % la production de crédits immobiliers aux particuliers pour le neuf en 2022 (-44,6 % sur les trois derniers mois en glissement annuel)".
Pour faire face à cette crise majeure pour le secteur, le Pôle Habitat FFB appelle :
- les établissements de crédit à se remobiliser autour de la production de prêts immobiliers pour les particuliers
- les industriels et distributeurs de la construction à plus de transparence et de tempérance dans l’évolution des prix des matériaux.
- le Gouvernement à instaurer un « bouclier logement » pour soutenir le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Celui-ci reposerait sur 5 piliers : la prolongation du prêt à taux zéro, son rétablissement à 40 % sans discrimination territoriale, le rehaussement de 25 % des plafonds d’opérations pris en compte pour son calcul, l’instauration d’un crédit d’impôt de 15 % sur les cinq premières annuités d’emprunt pour compenser l’impact de la RE2020, ainsi que la restauration du dispositif Pinel dans sa version 2022 jusqu’à la mise en place du statut du bailleur privé.