1. Une spécialisation ?
Nous travaillons principalement en entretien / réparation / réfection de toitures d’immeubles de copropriétés privées. Nous sommes très attachés à la notion de service dans le cadre de nos interventions. Les maîtres d’ouvrage sont souvent les propriétaires occupants qui investissent leur propre argent pour réaliser des travaux, la plupart du temps en site occupé. Leur besoin d’informations est important et nous entretenons avec eux une relation de proximité. Cette dernière peut également nous conduire à collaborer sur le long terme avec le client et à consolider ainsi nos marchés.
En parallèle, nous intervenons également chez des particuliers, pour des foncières, des industriels et sur quelques centres commerciaux. Mais toujours en rénovation. Ce qui nous permet de ne pas être trop impactés par la crise actuelle dans le neuf. Cette année, ce sont surtout les pluies récurrentes qui nous ont gênés.
2. Le métier dans 10 ans ?
Une chose est sûre : il existera toujours ! Il n’est pas délocalisable et le besoin en logements de qualité sera toujours présent. Féru de nouvelles technologies, je pense que ces dernières seront de plus en plus utilisées pour faciliter le travail des compagnons : pour les déplacements, sur chantier etc.
3. L’étanchéité, une vocation ?
Après un IUT Génie civil, j’ai eu l’opportunité d’intégrer une entreprise d’étanchéité en tant que conducteur de travaux en 2002. J’en suis parti en 2014 pour créer Toitech en 2015. L’entreprise compte aujourd’hui une vingtaine de salariés : six équipes de deux opérationnels, deux personnes dédiées à l’approvisionnement, trois conducteurs de travaux accompagnés d’un alternant et deux collaboratrices pour l’administration et les ressources humaines.
4. Le confort de travail des salariés ?
Nous ne faisons pas appel à la sous-traitance ou à l’intérim. Ce qui signifie que les équipes se chargent également de toutes les opérations de manutention, d’approvisionnement etc. Ce sont des tâches fatigantes qui s’ajoutent aux activités de mise en œuvre. Pour limiter au maximum les désagréments dus à la pénibilité, nous avons investi dans des matériels et équipements. Il s’agit par exemple de l’acquisition de véhicules récents et équipés en boîte automatique, d’une grue remorque pour le montage des matériaux jusqu’à 25 m et d’un camion aspirateur pour l’évacuation des gravillons. Nous disposons également d’une ceinture lombaire motorisée qui maintient le dos dans la position la plus optimale pour son utilisateur. Enfin, pour les salariés habitant loin, nous avons mis en place la semaine de quatre jours pour leur éviter trop de déplacements et leur faire faire des économies sur l’essence.
5. Le recrutement ?
Nous ne sommes pas vraiment confrontés au turnover mais nous restons quand même à la recherche de nouveaux collaborateurs. Nous utilisons plusieurs canaux pour cela : les mairies, les formations de sensibilisation à l’étanchéité (POEC) organisées par la CSFE... Notre idée est avant tout de créer des rencontres pour identifier les bonnes personnes pour chaque poste.
6. Un chantier démonstrateur ?
Nous avons été missionnés pour des travaux de rénovation d’une terrasse accessible. Les occupants l’avaient largement aménagée avec notamment un grand nombre de pots de fleurs. Nous leur avons proposé de les descendre et de les stocker dans nos locaux le temps de l’intervention. Ils venaient les arroser chez nous. Puis nous avons tout remonté. Comme je le disais, le service est très important dans l’entreprise.