Dans le détail, 14 000 défauts ont été enregistrés dont près de 11 000 dans les seules activités du bâtiment. C'est 40,7 % de plus sur un an. 10 990 se situaient dans le gros œuvre (4 140 ; + 44,1 %) et le second œuvre (6 850 ; + 38,9 %). La maçonnerie générale (+2779 ; +50,5 %) et les travaux d'installation électrique (1 161 ; +48,3 %) sont les plus impactés.
"Après une phase de rattrapage d’une partie des entreprises tenues à flot grâce aux mesures d’accompagnement mises en place depuis la crise Covid, nous amorçons désormais une nouvelle phase, plus structurelle, davantage liée aux insuffisances financières des entreprises. Activité en berne, niveau d’inflation encore élevé, taux d’intérêt toujours hauts, consommation qui flanche, forment un dangereux cocktail pour des entreprises aux trésoreries épuisées après une succession de crises. Même les plus grands acteurs ne sont pas épargnés, transférant ainsi potentiellement le risque vers leurs fournisseurs et sous-traitants. Tous secteurs confondus, 171 entreprises d’au moins 100 salariés ont défailli en 2023, c’est 80 % de plus qu’en 2022 et un nombre au plus haut depuis 2014 (185 défauts)", analyse Thierry Millon, directeur des études d'Altares.
À noter également qu'une défaillance sur trois se concentre en Auvergne-Rhône-Alpes et Ile-de-France. Dans ces deux régions, la hausse des procédures est voisine de 38 %.