Les caractéristiques du climat de montagne ont un impact sur les dispositions constructives à respecter en matière de relevés d'étanchéité en raison notamment des potentielles accumulations de neige.

Les toitures en climat de montagne sont conventionnellement celles des bâtiments implantés à une altitude supérieure à 900 m et au plus égale à 2000 m. Elles sont visées par des référentiels spécifiques qui définissent des hauteurs de relevés d'étanchéité, fonction de la destination de la toiture-terrasse et de la présence ou non d'un porte-neige. Ainsi, pour le béton, il s'agit du NF DTU 43.11. Le cahier du CSTB n°2267-2 vise le bois et les tôles d'acier nervurées (les règles relatives à l'élément porteur béton qui y figurent ont été remplacées par celles du NF DTU 43.11).

CAS DE L'ÉLÉMENT PORTEUR EN BÉTON

Les reliefs visés dans le NF DTU 43.11 comprennent les acrotères, les costières, les souches et murs, les ressauts, les poutres saillantes… Ils sont systématiquement réalisés en béton armé, de parement courant et doivent se conformer aux dispositions spécifiques induites par le climat de montagne (cf. NF DTU 20.12 - article 8). Les reliefs et les relevés doivent respecter les exigences ci-dessous, consultables dans le NF DTU 43.11 : Les hauteurs de relevés exigibles sont plus importantes qu'en climat de plaine en raison de l'accumulation potentielle de neige sur la toiture-terrasse étanchée. De plus, on note que dans certains cas, le relief doit être isolé, conformément aux prescriptions du NF DTU 20.12. De la même manière, la présence d'un porte-neige (voir encadré), requis uniquement sur toiture-terrasse inaccessible ou technique, modifie les exigences qui deviennent les mêmes que sur terrasse accessible.

Dans le cas où la terrasse est accessible, la hauteur H du relevé doit atteindre 0,20 m sauf lorsque la protection d'étanchéité est en dalles sur plots. La configuration est alors identique au climat de plaine, avec un relevé d'étanchéité d'une hauteur H = 0,10 m par rapport à l'assise du plot (voir infographie EI 47). Dans le cas où la toiture-terrasse est inaccessible, ce sont les conditions d'emploi du porte-neige qui définissent la hauteur du relevé (0,20 m si le porte-neige est requis, 0,50 m si absence de porte-neige).

CAS DE L'ÉLÉMENT PORTEUR EN TAN OU EN BOIS

Le document de référence est ici le cahier du CSTB 2267-2 édité en 1988. Il est applicable en tenant compte de la pente minimale de 3 % à respecter pour ces deux types d'élément porteur. Ainsi, dans la pratique, la hauteur minimale du relevé H est égale à 0,20 m si la toiture comporte un porte-neige, et de 0,50 m dans le cas contraire.

                                                                                                                                                                  

Le porte-neige

Le porte-neige est un ouvrage résistant destiné à protéger le revêtement d'étanchéité des contraintes mécaniques dues aux charges climatiques normalement prévisibles définies par les documents particuliers du marché (DPM).

Pour l'élément porteur béton, les conditions d'emploi du porte-neige sont définies dans le NF DTU 43.11, chapitre 6.5 et 7.6.3.1.2. Ainsi, il est requis en cas de revêtement d'étanchéité avec protection lourde de 4 cm ou autoprotection apparente, avec quelques exceptions.

Lorsque la pente est comprise entre 1 % et 3 %, limites incluses, le porte-neige n'est pas nécessaire si les conditions suivantes sont remplies simultanément : la surface de la toiture est inférieure ou égale à 200 m2 , la longueur des versants est inférieure ou égale à 6 m, il n'existe pas de risque de déversement de neige en provenance d'une toiture en surplomb.

Pour les éléments porteurs bois, panneaux à base de bois et en tôles d'acier nervurées, selon le cahier 2267-2, le porte-neige est requis dans le cas de revêtement d'étanchéité autoprotégé ou dans le cas de protection meuble (cas de la pente inférieure ou égale à 5 %) de 4 cm d'épaisseur, non requis si protection meuble de 6 cm. Une exception, le cas particulier des toitures avec élément porteur en bois non-isolé de versants inférieurs ou égaux à 8 m de faible pente (inférieure à 8 %) disposés autour d'une noue centrale et avec revêtement d'étanchéité autoprotégé : le porte-neige n'est pas requis.

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