LE GROS OEUVRE
L’Agence qualité construction (AQC) définit les joints de dilatation comme « des ouvertures rectilignes aménagées dans un ouvrage pour absorber les différences de mouvements ou de comportements ». Ils se retrouvent donc sur de nombreuses toitures-terrasses en béton et leur conception dépend de la destination de l’ouvrage : inaccessible et technique, accessible piétons, accessible véhicules. Ils sont définis dans le paragraphe 7.4.3 du NF DTU 20.12 – partie 1, relatif au « gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité ».
Les ouvrages accessibles aux véhicules nécessitent des joints plats surélevés pour les zones circulables. Le support béton est surélevé de 3 cm minimum de 50 cm de part et d’autres du joint. Implantés de manière à ne pas couper l’écoulement de l’eau, leur tracé sera rectiligne.
À noter que les joints saillants sont également autorisés dans les zones non circulables.
L’ETANCHEITE DES JOINTS DE DILATATION
Le référentiel applicable au traitement du joint de dilatation dépendra du procédé d’étanchéité choisi. Il renvoie dans la grande majorité des cas aux Avis techniques des procédés.
- Système bitumineux sous protection lourde dure et système asphalte : NF DTU 43.1 « Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine », P1-1 - § 8.3.2 (pour le climat de montagne, il faut se référer au NF DTU 43.11). Il mentionne que « conformément au NF DTU 20.12, l’étanchéité de ces joints est obtenue, en fonction des types de joints, par un dispositif avec couronnement ou par un dispositif d’étanchéité continue de joints faisant l’objet d’un Avis technique favorable pour l’emploi visé ». En la matière, les industriels de l’étanchéité disposent d’Avis techniques visant chaque procédé spécifique.
- Système d’étanchéité liquide : Règles professionnelles concernant « les travaux d’étanchéité à l’eau par application de système d’étanchéité liquide sur les dalles de parking » de décembre 2012, § 11.3. Elles proposent deux exemples de traitement du joint de dilatation :
• Joint plat surélevé avec protection par tôle ;
• Joint plat surélevé avec protection par couvre-joint manufacturé.
Ces solutions doivent être définies dans le dossier technique du système SEL associé et validées par un Avis technique ou une évaluation équivalente. D’autres procédés définis dans des Avis techniques de SEL associent au traitement du joint de dilatation, la mise en place d’un chéneau en sous-face, raccordé au réseau d’évacuation des eaux pluviales.
- Deux Règles professionnelles applicables respectivement aux systèmes asphaltes ou mixtes (feuille bitumineuse + asphalte) et aux systèmes bitumineux associés à une protection par enrobés bitumineux couramment utilisés aujourd’hui sont en cours de rédaction. Elles renverront elles aussi, aux Avis techniques des procédés.
A NOTER EGALEMENT
- Certains systèmes prévoient l’isolation de la toiture. L’isolant disposera impérativement d’un DTA visant les toitures accessibles aux véhicules légers. Les isolants possibles sont la perlite expansée fibrée et le verre cellulaire en support d’étanchéité et le polystyrène extrudé en pose inversée.
- Il existe également des Avis techniques de systèmes métalliques de protection mécanique de joint dilatation étanchés et/ou assurant eux-mêmes l’étanchéité du joint pour terrasses accessibles aux véhicules légers.
- Aucun avis technique à ce jour ne vise le traitement des joints de dilatation pour les terrasses accessibles aux véhicules lourds.
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