Commandée par plusieurs groupements de la Chambre syndicale française de l'étanchéité (CSFE) dont celui des membranes d'étanchéité bitumineuses et celui des membranes d'étanchéité synthétiques, cette analyse, baptisée "Étude sur l'évolution des sollicitations des revêtements d'étanchéité de toiture liée au changement climatique et la réglementation thermique", a été réalisée par la plateforme technologique du bâtiment Tipee. Elle est disponible sur le kiosque Etanchéité-bardage de la CSFE.
L'évolution des températures de surface de l'étanchéité a été étudiée sur un bâtiment commercial avec toiture-terrasse avec élément porteur en tôles d'acier nervurée (TAN), en fonction de l'albédo du matériau, des données météo passées, présentes et futures, de la zone climatique, de la résistance thermique de la toiture et de la masse volumique de l'isolant. Les principaux enseignements sont les suivants :
- la vitesse du vent joue sur le coefficient d'échange convectif et donc les températures de surface ;
- l'albédo du revêtement d'étanchéité est le paramètre ayant le plus d’impact sur la température de surface extérieure de la toiture. S'il est faible (SRI inférieur à 40), le seuil de 80 ° est dépassé en cas de vent faible ;
- la masse volumique de l'isolant n'influe pas significativement sur les résultats.
Cette étude met également en exergue la cartographie de l’activité grêle en France métropolitaine. Il est constaté ces dernières années un accroissement significatifs des épisodes de grêles avec des grêlons dont le diamètre observé peut atteindre 5 cm.
Précurseuse sur la thématique, la CSFE s’est d’ores et déjà saisie de ces enjeux dans le cadre de son Groupe de travail « réchauffement climatique ». L’objectif est de proposer des recommandations pour mettre en oeuvre des procédés d’étanchéité adaptés à ces nouvelles sollicitations.