Le principe : les eaux usées issues des machines à laver, douches et autres lave-vaisselle sont remontées sur la toiture végétalisée par pompage après prétraitement (dégrillage, soit la séparation des solides et des liquides et filtration pour les débarrasser des matières grasses et résiduelles). Elles sont dispersées sur ce filtre planté puis percolent verticalement dans un massif filtrant dédié composé d'un mélange de 20 cm d'épaisseur de matériaux légers et poreux. Les végétaux sélectionnés sont également choisis pour leur capacité de traitement. "Dans le filtre planté, les eaux sont en contact avec des micro-organismes présents dans le massif filtrant et notamment autour des racines des plantes, qui jouent le rôle d'agents épurateurs en dégradant la pollution", explique les concepteurs du procédé. L'ensemble est contrôlé par une électrovanne.
À la suite de ce traitement, l'eau redescend en sous-sol dans un local prévu pour sa désinfection et sa filtration. La voilà apte à alimenter les chasse d'eau et l'arrosage des espaces verts.
Cette solution est testée depuis 2021 sur un projet pilote expérimental de 16 m². L'analyse des eaux en entrée et en sortie a montré qu'une grande partie des polluants sont transformés et que les eaux ainsi traitées respectent les recommandations de l'Anses sans néanmoins moins présenter une qualité suffisante pour être utilisée à l'intérieur des bâtiments. Les expérimentations sont encore en cours (notamment sur le nouveau siège social de Soprema à Strasbourg) pour faire encore progresser le dispositif.