
Les référentiels à consulter
Pour vérifier la conformité de l’élément porteur ou de la structure porteuse, l’entreprise doit se référer aux documents correspondant au type d’ouvrage concerné. Ainsi :
- les éléments porteurs en béton respectent les prescriptions du NF DTU 20.12 ;
- les structures porteuses et les éléments porteurs en tôles d’acier nervurées (TAN) respectent les prescriptions du NF DTU 43.3 ;
- les structures porteuses et les éléments porteurs en bois ou panneaux à base de bois respectent les prescriptions du NF DTU 43.4.
Les éléments porteurs en béton
Dans les cas d’élément porteur en béton, deux critères doivent être vérifiés avant application d’une étanchéité en feuilles ou en asphalte : sa planéité et son état de surface.
Les conditions de tolérance de planéité sont définies de la manière suivante :
- pour la planéité générale : une règle de 2 m déplacée en tous sens ne doit pas faire apparaître de flèche de plus de 10 mm ;
- pour la planéité locale : une réglette de 0,20 m déplacée en tous sens ne doit pas faire apparaître de flèche de plus de 3 mm ;
- le désaffleurement au droit des joints ne doit pas dépasser 3 mm.
L’état de surface admissible d’un parement courant de béton surfacé est décrit dans le NF DTU 21.
Si certains revêtements d’étanchéité nécessitent des tolérances de planéité plus faibles ou des états de surface plus soignés, les exigences les concernant sont mentionnées dans l’Avis technique correspondant et reprises dans les DPM.
Lorsqu’il y a une forme de pente adhérente, les conditions d’acceptation restent identiques. En revanche, pour les terrasses à pente nulle, l’élément porteur doit avoir une horizontalité telle qu’il ne permette aucune retenue d’eau de plus de 2 cm de profondeur.
À noter qu’en raison des tolérances de planéité des supports et des conditions d’exécution des revêtements, les terrasses à pente inférieure à 2 % peuvent présenter, en service, des contre-pentes, des flaches et des retenues d’eau.
Les éléments porteurs en TAN, en bois et panneaux à base de bois
Dans le cas d’éléments porteurs en TAN, en bois et panneaux à base de bois, la structure porteuse doit répondre à plusieurs conditions :
- une pente minimale de 3 % en partie courante avec pente au droit des noues conforme aux plans (sauf disposition contraire mentionnée dans l’Avis technique de l’élément porteur) ;
- la conformité des appuis de l’élément porteur concernant la nature (par exemple des inserts dans une structure béton), la largeur et les hauteurs minimales et les tolérances par rapport à l’axe de pose théorique ;
- la présence d’appuis au droit des changements de pente et des joints de dilatation pour permettre la fixation de l’élément porteur ;
- le respect du porte-à-faux admissible par l’élément porteur ;
- la conception d’acrotères présentant un appui continu à la partie supérieure des costières métalliques et supportant les dispositifs de sécurité, les contrebardages… ;
- la réalisation des divers chevêtres nécessaires à la pose des accessoires (lanterneaux, exutoires de fumée…).
Le cas particulier des SEL
Dans les cas de mise en œuvre d’un système d’étanchéité liquide (SEL), les Règles professionnelles dédiées ou le cahier des prescriptions techniques n°3680 du CSTB selon le type d’accessibilité de la toiture, s’appliquent.
En tant que revêtement mince, le SEL ne corrige pas les défauts du support. Les critères de planéité peuvent par conséquent être renforcés dans certains cas. Il s’agira alors :
- de vérifier la planéité générale. Elle sera satisfaisante si, sous la règle de 2 m :
pour une terrasse accessible (piétons et véhicules) avec revêtement apparent ou sous protection dure désolidarisée, aucune flèche de plus de 7 mm n’est observée ;
en cas de carrelage collé sur le revêtement ou de dalle rapportée pour terrasse parking, aucune flèche de plus de 5 mm n’est observée.
- de vérifier la planéité locale. Elle sera satisfaisante, si sous la règle de 0,20 m, aucune flèche de plus de 2 mm n’est observable. Cette préconisation s’applique aux terrasses accessibles piétons et véhicules avec revêtement apparent ou sous protection dure scellée désolidarisée ou avec carrelage collée sur le revêtement.
Enfin, le support doit avoir une cohésion superficielle suffisante (1 MPa ou 1,5 MPa selon l’accessibilité de la terrasse). Les fissures d’ouverture supérieure à 0,3 mm seront reprises. Les armatures ne doivent pas apparaître en surface.
Les cas de non conformité
Avant tout, pour éviter tout litige ultérieur, l’établissement d’un constat contradictoire entre les deux entreprises concernées est conseillé. Si l’ouvrage n’est pas acceptable, l’entreprise d’étanchéité signale les non conformités au maître d’ouvrage et/ou au maître d’œuvre. Les éventuels travaux de reprise du support ne sont pas à la charge de l’entreprise d’étanchéité.
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