Il existe différentes façons de réaliser les reliefs pour relevés d’étanchéité en toiture-terrasse béton. Chacune impose des règles définies majoritairement dans le NF DTU 20.12. Des Règles professionnelles le complètent.

Les règles applicables à la réalisation des reliefs pour relevé d’étanchéité des toitures-terrasses en maçonnerie ou en béton sont définies dans le NF DTU 20.12 « Maçonnerie des toitures et d’étanchéité - Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d'étanchéité ». Rédigé en 1993 et amendé deux fois en 2000 (amendement A1) et 2007 (amendement A2), il entrera en révision au début de l’année 2020.

Matériau

- de manière générale, seule la réalisation de reliefs en béton est admise. Le matériau doit répondre à la classe d’exposition XC4 selon la norme NF EN 206-1 (environnement alternativement humide ou sec) ;
 les acrotères mixtes (partie basse en béton et partie haute maçonnée ou côté intérieur en béton armé et côté extérieur maçonné) sont également autorisés, tout comme les acrotères préfabriqués ;
- les reliefs en parpaing ne sont plus autorisés depuis l’amendement A2, sauf dans certaines conditions bien précises listées dans le NF DTU (costière double en maçonnerie pleine ou en blocs perforés sur terrasse inaccessible…) ;
- les costières métalliques fixées mécaniquement au gros œuvre sont également admises dans certains cas également recensés dans le document (costière de lanterneaux…), mais elles n'y sont pas définies. Pour ce faire, se référer au NF DTU 43.1.

Hauteurs des reliefs

Il est possible de réaliser des acrotères bas et des acrotères hauts :

- un acrotère bas voit sa hauteur au-dessus de la protection de l’étanchéité ne pas dépasser 300 mm ;
- un acrotère haut voit sa hauteur au-dessus de la protection de l’étanchéité excéder 300 mm.

Les règles spécifiques aux acrotères hauts

- ils ne sont admis que s’ils surmontent des murs de façade en béton banché ou à ossature en béton armé avec maçonnerie de remplissage ou s’ils sont isolés thermiquement sur les deux faces pour éviter les effets des chocs thermiques ;
- la partie supérieure située au- dessus du bandeau est fractionnée par des joints verticaux sur toute son épaisseur ;
l’espacement des joints verticaux ne peut dépasser 8 m dans les régions sèches ou à forte opposition de température et 12 m dans les régions humides ou tempérées. On peut diminuer cet espacement de 12 m à 6 m et de 8 m à 4 m ce qui permet de réduire la section d’armature de la partie haute ;
- pour éviter que des fissures ne se produisent dans le prolongement des joints de fractionnement, des armatures sont à prévoir au voisinage de la coupure, de même section que celle disposée dans la partie supérieure de l'acrotère;
- le joint de fractionnement est traité par un joint mastic sur la toute la périphérie du joint. Il est pris en charge par le lot gros œuvre.

Le cas particulier du climat de montagne

Le NF DTU 20.12 dédie un chapitre aux dispositions particulières liées au climat de montagne. Il précise notamment que :

- seuls les reliefs en béton armé sont admis. Ils ne peuvent prendre la forme de bandeaux saillants à larmier ;
- les acrotères hauts ne sont admis que s’ils sont isolés thermiquement sur les deux faces.

Les acrotères en blocs à bancher

L’usage des blocs à bancher en acrotère visés précédemment par des Avis techniques a été intégré dans les « Règles professionnelles sur les acrotères en blocs et briques à bancher » publiées en juillet 2018. Ils peuvent être hauts ou bas et répondent à plusieurs conditions :

- leur hauteur doit être inférieure ou égale à 1,30 m (complexe isolant et étanchéité compris) et la hauteur maximale des relevés est limitée à 1 m, comme spécifié dans le NF DTU 43.1 ;
- les blocs doivent être mis en œuvre sur des aciers en attente, ancrés dans la dalle béton ;
- un enduit doit impérativement être appliqué sur toutes les faces de l’acrotère ;
- les acrotères hauts respectent les mêmes préconisations que dans le cas du béton en matière de joints de fractionnement.

Une attention particulière doit être apportée aux délais de mise en œuvre afin de respecter les temps de séchage :

- l’enduit doit être appliqué au moins un mois après la réalisation de l’acrotère ;
- entre la fin de l’exécution de l’enduit et le début de la mise en œuvre des relevés d’étanchéité, un délai de 21 jours est nécessaire.

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