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La toiture de la gare Aéroport Charles-de-Gaulle 1 du RER B à Roissy, composée de 88 « tulipes » en béton architectonique, bénéficie d'une rénovation complète : étanchéité, système d'évacuation des fumées et mise en sécurité.
Rénovation de l'étanchéité, nouveau système de désenfumage et mise en sécurité constituent les trois objectifs des travaux en cours sur la toiture de la gare du RER B Aéroport Charles-de-Gaulle 1.Un chantier d'envergure réalisé en site occupé.

Depuis plus d'un an, les équipes de l'entreprise d'étanchéité Etandex rénovent la toiture du « bâtiment 6 000 », plus connu comme étant la gare Aéroport Charles-de-Gaulle 1 du RER B à Roissy. L'opération, qui va s'étendre jusqu'à la fin de l'année 2018, s'inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation intégrale du site qui comprend également, entre autres, la création d'une gare routière, le réaménagement de divers locaux intérieurs et des escaliers et la réfection du sol intérieur.

88 « TULIPES »

La toiture existante est composée quatre-vingt-huit « tulipes » en béton architectonique. Ces voûtes inversées reposent sur des poteaux en béton et sont raccordées entre elles par des lanterneaux filants d'éclairement et de désenfumage. « La réfection de l'ouvrage prévoit non seulement le remplacement du complexe d'étanchéité mais aussi la reconfiguration du système d'évacuation des fumées et la mise en sécurité de la toiture », explique Manuel Decoodt, directeur des travaux de l'entreprise Etandex.

La dépose des 9 600 m² de complexe d'étanchéité existant (pare-vapeur + isolant en perlite de 4 cm d'épaisseur collé à l'EAC + étanchéité bicouche bitumineuse autoprotégée) est suivie de la mise en œuvre d'un nouveau système avec pare-vapeur, 80 mm d'épaisseur d'isolant en laine minérale de classe C et procédé d'étanchéité bicouche bitumineux. Cette étape est réalisée à l'avancement afin de garantir le hors d'eau de l'ouvrage.

« Les anciennes voûtes en polyester incluaient les ouvrants de désenfumage. Elles vont toutes être remplacées par des verrières filantes fixes disposant d'un remplissage en verre 1 200 joules dont le rôle est d'apporter un gain d'éclairement naturel à la gare », précise le directeur de travaux. Désormais, l'évacuation des fumées des locaux sous-jacents sera assurée grâce à l'installation de soixante-dix ouvrants à l'anglaise à commande électrique disposés tout autour des parties surélevées de la toiture, surnommées « champignons ». Un choix justifié par le fait que le risque principal d'incendie générateur de fumées et de chaleur provient des motrices de trains situées dans la gare au niveau bas. « Ce niveau communique avec la zone de circulation au travers de quatre trémies, surmontées par les champignons. » Des essais « à la fumée chaude » ont été réalisés afin de valider les calculs théoriques réglementaires ( voir encadré ).

                                                                                                                                                                    

Passerelles, échelles et garde-corps

Enfin, pour assurer le personnel d'entretien amené à effectuer les opérations de maintenance de la toiture, 600 ml de passerelles métalliques, 88 échelles et 900 ml de garde-corps périphériques ont été mis en place. La création de ces chemins de circulation technique offre un accès fiabilisé à l'ensemble des évacuations d'eaux pluviales (une par tulipe) et aux 210 ouvrants verriers de désenfumage.

L'ensemble de ces travaux est réalisé alors que la gare fonctionne normalement. Le processus d'approvisionnement notamment a dû être adapté. « Nous devons tenir compte des zones de circulation piétonne sous la gare, des zones de neutralisation des abords du bâtiment et de toutes les servitudes périphériques inhérentes à une gare en service, souligne Manuel Decoodt. Dès que possible, nous privilégions la pose d'éléments préfabriqués, préassemblés, manuportables et grutables. »

                                                                                                                                                                   

Essais à la fumée chaude

Des essais « à la fumée chaude » ont été réalisés afin de valider les calculs théoriques réglementaires. « Ils ont été effectués la nuit, après la fermeture de la gare et du trafic ferroviaire car ils nécessitaient la neutralisation temporaire des systèmes de désenfumage, explique Manuel Decoodt, directeur des travaux de l'entreprise Etandex, en charge du lot. Les ouvrants des champignons centraux étaient alors tous ouverts manuellement. Les tests ont été positifs : la fumée s'évacue naturellement par effet cheminée sans envahir la gare.

                                                                                                                                                                           

Les intervenants 

Maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'œuvre : Groupe ADP

Entreprise d'étanchéité : Etandex

Les produits

IsolantRocterm - Coberlan C soudable

Etanchéité : Elastophène Flam 180-25 AR Confort et Elastophène Flam 25 (Soprema)