Dans des environnements urbains de plus en plus denses, les toits-terrasses font figure de nouveaux territoires à conquérir. Contempler la ville d'en haut, c'est la considérer sous un angle différent, le moyen de rester en lien avec elle tout en sortant momentanément de l'agitation urbaine. Longtemps réservé à une élite fortunée, le toit-terrasse s'ouvre aujourd'hui à un public plus varié sans pour autant faire perdre cette sensation d'appartenir à une communauté de privilégiés. Beaucoup ont compris le potentiel d'attraction de ces espaces. Qu'ils soient ouverts au public ou à usage privé, bars, restaurants, piscines, jardins, terrasses d'agrément… s'installent au sommet des immeubles.
LA TOITURE : ÉLÉMENT ARCHITECTURAL ET LIEU DE VIE
Si New York reste la capitale mondiale du roof-top, ces lieux fleurissent sur les toits de tous les continents. C'est ce qu'illustre « Rooftops, island in the sky », livre paru en 2016 aux éditions Taschen. Mêlant photographies professionnelles et illustrations, il retrace, à travers 50 exemples sélectionnés dans une vingtaine de pays, la variété des réalisations, ingénieuses, spectaculaires, conviviales ou esthétiques qui habillent les sommets des métropoles, de Sidney à Hong Kong, d'Oslo à Chicago. Aux commandes de ces projets, des lauréats du prix Pritzker, Norman Foster et Shigeru Ban et des grands noms de l'architecture comme Jean Nouvel, Zaha Hadid ou Franck Gehry. Des bâtiments d'envergure comme des réalisations plus intimistes sont ainsi dévoilées au public.
Pour l'éditeur de l'ouvrage, « que ce soit pour sa vue panoramique, son exposition aux éléments ou le léger vertige dû à sa hauteur, on constate à quel point le toit a produit une invention architecturale, tout en transformant complètement la façon et l'exaltation de vivre en ville ».
Philip Jodido, Rooftops, Islands in the sky, Taschen, novembre 2016, 384 pages.
Philip Jodido
Né en 1954, Philip Jodido a étudié l'histoire de l'art et l'économie à l'université de Harvard. Il a été rédacteur en chef du magazine Connaissance des Arts pendants 20 ans et a rédigé plusieurs ouvrages dont des monographies sur Tadao Ando, Renzo Piano ou Jean Nouvel. Il a également participé à la série Architecture Now !
Boyoun Kim
La coréenne Boyoun Kim a étudié l'illustration à la School of visual arts de New York. Son travail a été exposé à l'American Illustration, à la Society of Illustrators. Différentes revues comme The New York Times, The New Yorker et The Washington Post ont également publié ses réalisations.