
Datant des années 1950, le bâtiment de 14 logements n'avait jamais été rénové. Les déperditions énergétiques étaient particulièrement importantes et l'inconfort se faisait sentir, tant en hiver qu'en été. Devant l'ampleur de la tâche, la rénovation globale, accompagnée d'une requalification architecturale s'est rapidement imposée. En effet, elle permet notamment de bénéficier d'aides financières souvent déterminantes dans l'acceptation d'un tel projet. Et les résultats semblent être là : le gain énergétique annoncé serait de 66 %, avec un passage d'une étiquette DPE de E à C.
Au menu : l'isolation des murs en laine de bois, le remplacement de toutes les fenêtres par du double vitrage, la pose de brise-soleil et la mise en place d'une ventilation double-flux. Mais aussi, la création de terrasses accessibles en lieu et place d'une partie de la toiture en pente (qui a été elle-même isolée). Pour ce faire, "nous avons recoulé une chape de béton, mis en œuvre un complexe d'étanchéité adapté protégé par des dalles sur plots. Il a également été nécessaire de créer des acrotères, de poser des garde-corps et de reprendre la façade", explique Éric Verna, architecte en charge du projet.
Comme c'est souvent le cas en copropriété, entre le début et la fin de l'opération, 10 ans se sont écoulés. Sans l'implication sans faille des copropriétaires, et notamment du conseil syndical, l'accompagnement par un assistant à maîtrise d'ouvrage (Soliha) pour notamment identifier et mobiliser l'ensemble des aides disponibles, de l'architecte, du syndic de copropriété et des entreprises, rien n'aurait été possible. 27 % du montant des travaux ont ainsi été financés par la Mairie de Paris (Eco-rénovons Paris notamment) et l'Anah (Habiter Mieux Copropriété, ex MaPrimeRénov' Copropriété).
À noter que le projet a remporté le troisième prix du jury des Trophées métropolitains CoachCopro 2024 organisés par l'Agence parisienne du climat (APC), guichet unique de la rénovation énergétique dans la capitale.