Toiture du centre commercial : une mise en œuvre de concert

A Saint-Etienne, le futur pôle commercial Steel  constitue l’un des éléments phares de la requalification du quartier Pont de l’Âne-Monthieu, principale entrée de la ville en arrivant de Lyon.  Situé le long de l’A72, il représentera un objet architectural fort de 70 000 m² de commerces et loisirs. Cette identité particulière lui est notamment conférée par son enveloppe habillée d’une résille en aluminium cintré dessinée par le studio Briand & Berthereau. « Ce projet emblématique offre une nouvelle identité à ce quartier en pleine reconversion. Sa toiture symbolise ce dynamisme tout en évoquant l’histoire stéphanoise et son lien étroit avec les activités industrielles. La mantille rappelle ainsi le travail du tissu et du ruban. Elle offre une lecture du contexte naturel et du relief atypique », expliquent les architectes de l’agence Sud Architectes, concepteurs du projet. Elle est composée de quatre émergences. L’une d’elles s’élève à 32 m de haut et s’allonge sur 500 m.

Hors d'eau

Si le résultat est impressionnant, sa réalisation ne l’est pas moins. Mise en œuvre par le charpentier sur une toiture-terrasse dévolue au lot étanchéité, « rien que la définition du mode opératoire a nécessité trois mois d’études, souligne Olivier Larose, chef de secteur pour Soprema Entreprises, en charge du lot étanchéité. La mantille est soutenue par des poteaux métalliques d’un mètre de largeur, fixés à la structure à travers le système d’étanchéité. Pour assurer le hors d’eau, nous avons notamment étanché les parties courantes mais aussi les relevés sur chaque élément traversant au fur et à mesure de leur pose. Charpentier comme étancheur, nous avons ainsi travaillé de concert en flux tendu en ayant défini, en amont, les zones de passage, d’approvisionnement…» Le procédé d’étanchéité mis en œuvre est composé d’un élément porteur en bac acier, de 240 mm d’épaisseur d’isolant en laine de roche et d’un complexe bicouche bitumineux.

Les fortes contraintes d’étanchéité à l’air ont dû être requalifiées afin de répondre aux exigences en matière de sécurité incendie, comprenant notamment l’intégration de 140 lanterneaux de désenfumage.

Ce sont 30 000 m² de toiture qui ont ainsi été traités. Une surface d’importante donc à laquelle il faut ajouter les 3 500 m² de toiture végétalisée par rouleaux précultivés qui complètent la toiture et une couverture de 2 500 m² en polycarbonate.

Comme beaucoup, le chantier a été interrompu pendant le confinement. Les délais devraient néanmoins être respectés avec une livraison prévue cet été.