Lors de la présentation du bilan de l'activité du secteur, l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) a rappelé l'impact d'une crise du logement "sans précédent" sur les résultats.

 
 

"L'année 2023 a été marquée par une forte dégradation de l'environnement du bâtiment, avec la conjoncture déprimée du secteur du logement qui va se poursuivre et encore impacter la demande en matériaux de construction en 2024" explique-t-il. Inflation, difficulté d'accès à l'emprunt pour les ménages… Les raisons sont connues. "Dans ce contexte, les besoins en matériaux ont été sensiblement réduits en 2023. Ceux du béton prêt à l'emploi (BPE) devraient baisser de 6,5 % tandis que ceux du granulat accuseraient une contraction de 7,5 %."

Les projections 2024 ne sont pas tellement meilleures. "Les mises en chantier de logements devraient encore se contracter." Le ralentissement des activités en Île-de-France pendant les JO (restrictions et arrêts de chantier notamment) pourrait enfoncer encore un petit peu le clou. "Ces perspectives se solderaient par des niveaux de production historiquement bas. Par exemple, les livraisons de BPE pourraient se contracter de plus de 10 % avec un cubage livré inférieur à 33 millions de m3, le plus faible depuis 26 ans.

 

De l'ambition pour la REP

Selon l'Unicem, trois millions de tonnes de déchets inertes ont été traitées en 2023. Pour 2024, l'objectif est bien plus élevé : 16,6 millions de tonnes. Le nombre de sites de reprise disponibles devrait tripler pour atteindre 7 000 points de collecte.