"La hausse du coût des matériaux de construction conduit au retard voire à l’arrêt de nombreux projets de production d’énergies renouvelables, leurs coûts réels n’étant plus couverts par le prix d’achat de l’électricité ou du biométhane garanti par l’État. On estime que 6 à 7 GW de projets solaires et 5 à 6 GW de projets éoliens sont actuellement menacés", alerte le ministère de la transition énergétique. Ces projets restent pourtant indispensables tant pour avancer dans la décarbonation de l'énergie que pour assurer son approvisionnement dans un contexte crise énergétique majeure depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Plusieurs mesures réglementaires ont été annoncées par le gouvernement pour répondre à l'urgence de la situation :
- autoriser les projets de production d’énergie renouvelable électrique sous le régime des compléments de rémunération à vendre leur électricité sur les marchés durant 18 mois avant la prise d’effet de leurs contrats ;
- prendre en compte la hausse des coûts des matériaux pour tous les futurs projets de production d’énergie renouvelable électrique comme de production de biométhane ;
- geler la baisse des tarifs pour les projets photovoltaïques sur bâtiment pour l’année 2022 ;
- permettre à l’ensemble des projets renouvelables déjà lauréats d’appels d’offres d’augmenter leur puissance jusqu’à +40% avant leur achèvement ;
- allonger le délai de mise en service pour les installations de production de biométhane ayant obtenu leur autorisation environnementale.
En parallèle, un nouvel appel d’offres photovoltaïque en Outre-Mer, en Corse, et dans les Îles du Ponant (zones non interconnectées) va être lancé ainsi qu'un nouveau guichet tarifaire pour les installations photovoltaïques au sol de moins de 1 MW, situées sur terrains dégradés, urbanisés ou à urbaniser, ainsi que pour les « traqueurs solaires ».