La Fédération française du bâtiment (FFB) a présenté la semaine dernière le bilan de l'année 2021 et ses perspectives pour 2022. Le contexte reste incertain en raison notamment de la crise sanitaire, de celle des matières premières, de l'application de la RE2020 et de la lutte contre l'artificialisation des sols. Néanmoins, l'année prochaine devrait être celle du "rattrapage"

L'activité dans le bâtiment devrait poursuivre son redressement en 2022

"Tous marchés confondus, l’activité  bâtiment s’affichera encore en repli de 5 % en 2021 par rapport à 2019. La bonne tenue de l’individuel neuf, du segment des bâtiments industriels et assimilés, ainsi que le décollage de la rénovation lui permettront quasiment de sortir de l’ornière en 2022 : en volume, sa production en hausse de 4,3 % sur l’année laissera un écart limité de 0,9 % à son niveau d’avant-crise", a expliqué le président de la FFB Olivier Salleron. Néanmoins, la hausse des coûts due à la crise des matières premières continuera d'impacter les trésoreries des entreprises de bâtiment qui se trouveront donc à nouveau très fortement sollicitées avec des conséquences sur les marges. "Afin d’éviter le crash rapide de structures aux carnets de commandes pourtant garnis, il est urgent que le gouvernement accepte de leur verser immédiatement les créances de carry back qui découleraient d’un exercice 2021 déficitaire." En outre, la combinaison de la RE2020 et du « zéro artificialisation nette » (ZAN) conduira tous deux à rehausser les prix de l’individuel neuf, mais aussi du collectif qui deviendrait alors un marché de report. Enfin, la situation des zones réputées tendues en termes de construction neuve, en panne, reste inquiétante.

Cette situation incertaine ne nuit pas à la progression des embauches dans le secteur. "60 000 postes ont été créés (en solde net) par rapport à 2019, y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein. La croissance de l’emploi s’avérera de moindre ampleur que celle de l’activité (+4,3 %, pour mémoire)."