L'activité de l'entretien-rénovation pesait, en 2022, 95 milliards d'euros dont 25 % attribués à la rénovation énergétique. Derrière ce chiffre se cache une multitude d'entreprises aux pratiques différentes. Un tiers d'entre elles "s'appuie sur des confrères pour réaliser les chantiers", surtout lorsqu'il s'agit de rénovation globale. Sous-traitance (85 %), co-traitance (15 %) et groupement momentané d'entreprises sans (11 %) et avec (3 %) clause de solidarité sont les modes d'association privilégiés. Les autres ne voient pas l'intérêt d'une collaboration ou ne la souhaitent pas. En revanche, 40 % des entreprises interrogées se rejoignent sur les nécessaires compétences "cœur de métier" mais aussi réglementaires, technologiques et pratiques et une sur deux forme ses salariés.
Concrètement, les besoins se portent de plus en plus en direction des équipements de production d'énergies renouvelables, de chauffage hybride mais aussi du réemploi, des solutions techniques relatives à la performance énergétique (isolation notamment) et de la préfabrication. Plus théorique, la prise en compte des échanges thermiques et acoustiques du bâtiment et l'adaptation des logements aux normes d'efficacité énergétique sont également aujourd'hui des sujets de préoccupation pour les entreprises, tout comme l'interface entre les métiers.
Cette dernière problématique est d'ailleurs au centre des préconisations rédigées par les auteurs de l'étude qui conseillent, entre autres au même titre que l'apprentissage des techniques, de "poursuivre la montée en compétences liées au travail collaboratif".