En collaboration avec le cabinet d’expertise Eurisk, 192 dossiers d’expertise ont été examinés et complétés par des entretiens avec des experts judiciaires, des entreprises spécialisées, des bureaux d’études… L’ensemble de ces analyses a permis à l’organisme de dresser un premier état des lieux des risques liés à ces ouvrages avant la rédaction d’un second rapport dédié aux recommandations.
Les bâtiments pris en compte sont à 98 % résidentiels et en béton (94 %), réceptionnés entre 2001 et 2015.
Les infiltrations et les défauts d’étanchéité constituent les principales causes de désordre. Les premières sont liées au gros œuvre : fissuration à la jonction longitudinale entre la façade et le balcon, à la jonction latérale entre le retour de façade et le balcon ou au niveau du seuil donnant sur le balcon. « On relève dans 20 % des cas des problèmes liés à des défauts d’étanchéité », souligne également l’AQC*. Absence de revêtement, de relevé, d’étanchéité au niveau des joints de fractionnement, défaut au droit des siphons de sol ou au raccordement d’évacuation des eaux pluviales. « On peut aussi rattacher à cette catégorie les infiltrations en sous-face de balcons, même s’ils sont étanchés. On retrouve, dans les trois quarts de ces cas une absence d’étanchéité ou des défauts de celle-ci (sur joints de fractionnement, sur relevés, au droit des siphons de sols et des raccordements des EEP. » Défauts de pente et d’étanchéité de couvertines ont également été recensés. Tout comme les atteintes à la solidité (pouvant d’ailleurs être provoquées par l’absence d’étanchéité sur l’arase supérieure de la dalle insuffisamment pentée) et les dégradations des revêtements extérieurs verticaux (pouvant, là aussi, être due à un défaut d’étanchéité des joints de fractionnement ou des couvertines) sont les autres causes de sinistres observées par l’AQC.
L’AQC rappelle que la mise en œuvre d’un système d’étanchéité sur un balcon n’est pas obligatoire mais que le sujet mérite amplement que l’on se penche dessus. Tout comme la définition d’un niveau minimum de pente.
Cette analyse sera prochainement publiée sur le site internet de l’organisme : www.qualiteconstruction.com.
*Revue Qualité Construction, juillet/août 2019