Le traitement de la perméabilité à l’air au droit du pare-vapeur à la jonction entre la toiture et le pied de façade (schéma 1)
Lorsque la façade est porteuse, en bois ou maçonnée, les Recommandations professionnelles proposent une solution non traditionnelle sans costière métallique. Cette innovation est admise lorsqu’un appui fixé à la paroi file sur toute la périphérie de la façade pour supporter l’extrémité des TAN. La continuité de l’isolation entre la façade et la toiture est assurée par l’isolation du relevé d’étanchéité. L’une des solutions, illustrée par le schéma 1, est le principe de l’isolation inversée avec des panneaux en polystyrène extrudé insérés entre le profil de départ de isolation thermique par l’extérieur (ITE) et l’étanchéité de partie courante de toiture. Comme ils sont apparents, une protection mécanique et anti-UV est nécessaire. De manière plus générale, afin d’éviter le pont thermique entre la tête de l’isolant en relevé et le pied de l’ITE de la façade, la jonction entre les deux ouvrages est réalisée par le profil de départ de l’ITE. La mise en œuvre d’une bande solin en protection de relevé n’est pas nécessaire car, cumulée avec le profil de départ de l’ITE, elle engendrerait un pont thermique important. Cette disposition constructive est également notifiée dans les Recommandations n° 7 de la CSFE. « En phase provisoire avant réalisation de l’ITE, la tête du relevé est protégée des eaux de ruissellement par un dispositif temporaire (bande d’étanchéité adhésive, mastic bitumineux) », rappelle Lise Boussert, déléguée technique de la Chambre syndicale.
Le traitement des lanterneaux avec costière isolée intégrée (schéma 2)
Afin de faciliter pour les étancheurs, la mise en œuvre de la partie haute du relevé d’étanchéité sur la costière du lanterneau, ce dernier est équipé d’un profil en acier galvanisé intégré en usine, support de la tête du relevé d’étanchéité. Il permet également de réaliser correctement le traitement de la perméabilité à l’air entre le lanterneau et l’étanchéité.
Le traitement des raccordements des EEP en fond de noue (schéma 3)
Lorsque le système d’étanchéité intègre un pare-vapeur pour respecter des exigences de limitation de la perméabilité à l’air (amendement A1 du NF DTU 43.3), en cas de fuite, l’eau peut s’accumuler au droit de ce pare-vapeur avec les risques d’effondrement qui en découlent. Un espace de 10 mm entre le moignon de l’EEP et la TAN découpée est réalisé pour permettre à l’eau de s’évacuer dans le local sous-jacent. Cette disposition, définie par l’amendement A1 du NF DTU 43.3, a également un rôle d’alerte.
Le traitement des raccordements des EEP en déversoir (schéma 4)
La problématique reste la même que pour les EEP en fond de noue. En cas de présence d’eau accidentelle sous le complexe d’étanchéité, celle-ci pourra ici s’évacuer par un espace créé par l’interruption du pare-vapeur sur une largeur d’au moins 3 cm et une longueur d’au moins 20 cm parallèlement à la noue. L’interruption de l’étanchéité à l’air reste donc très ponctuelle et la sécurité de la toiture vis-à-vis du risque de mise en charge est assurée.
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