On le sait et on l'observe déjà, le changement climatique entraîne des épisodes météorologiques plus intenses plus fréquents, notamment en matière de fortes chaleurs. Les modes constructifs, dont les complexes d'étanchéité, actuellement en place le seront encore pour la plupart d'ici 2050. Sont-ils prêts à affronter ces très hautes températures ? Une étude récemment publiée fait le point.

Commandée par plusieurs groupements de la Chambre syndicale française de l'étanchéité (CSFE) dont celui des membranes d'étanchéité bitumineuses et celui des membranes d'étanchéité synthétiques, cette analyse, baptisée "Étude sur l'évolution des sollicitations des revêtements d'étanchéité de toiture liée au changement climatique et la réglementation thermique", a été réalisée par la plateforme technologique du bâtiment Tipee. Elle est disponible sur le kiosque Etanchéité-bardage de la CSFE.

Elle se base sur l'observation statistique de l'évolution des températures de surface de l'étanchéité en fonction de l'albédo du matériau, des données météo passées, présentes et futures, de la zone climatique, de la résistance thermique des toitures et de la masse volumique de l'isolant. L'objectif : définir des seuils de température des tests réglementaires utilisés pour la mise sur le marché des produits.

Dans les grandes lignes, il en est ressorti que :

- l'albédo du revêtement d'étanchéité est le paramètre ayant le plus d’impact sur la température de surface extérieure de la toiture. S'il est faible (SRI inférieur à 40), plus les seuils risquent le dépassement ;

- la vitesse du vent joue sur le coefficient d'échange convectif et donc les températures de surface ;

- la masse volumique de l'isolant n'influe pas significativement sur les résultats.