Réglementation
De manière générale, les exigences acoustiques des bâtiments sont définies dans la réglementation, en fonction de la destination de l’ouvrage : habitation, établissement tertiaire spécifique (enseignement, santé, hôtel…) et du type de travaux (neuf ou rénovation).
Dans le neuf :
- deux arrêtés du 30 juin 1999, l'un relatif aux caractéristiques acoustiques des ouvrages d’habitation, l'autre relatif aux modalités d’application des exigences ;
- circulaire n°2000/5 du 28 janvier 2000 relative à l’application de la réglementation acoustique dans les bâtiments d’habitation neufs ;
- arrêtés du 25 avril 2003 complétés par la circulaire diffusée à la même date : limitation du bruit dans les établissements d’enseignement, de santé et hôtels ;
- arrêté du 30 mai 1996 modifié relatif à l'isolement acoustique des bâtiments d'habitation dans les secteurs affectés par le bruit ;
- arrêté du 3 septembre 2013, annexes I et II, illustrant, par des schémas et des exemples, les articles 6 et 7 de l'arrêté ci-avant.
Il est également nécessaire de prendre en compte la réglementation relative à l’accessibilité aux personnes handicapées (article 7 de l’arrêté du 24 décembre 2015 et article 9 de l’arrêté du 1er août 2006) et celle relative au bruit produits par certains équipements (arrêté du 26 janvier 2007 modifiant l’arrêté du 27 mai 2001 et arrêté du 23 juin 1978).
En rénovation :
- décret n°2016-798 du 14 juin 2016 relatif aux travaux d’isolation acoustique en cas de travaux de rénovation importants, en application de la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (loi TECV)
- arrêté du 13 avril 2017 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments existants lors de travaux de rénovation importants définissant les modalités d’application du décret du 14 juin 2016.
En l'absence de réglementation ou en complément des exigences réglementaires, des exigences spécifiques peuvent être définies dans les Documents particuliers du marché (DPM). Elles font généralement l’objet d’une étude acoustique réalisée par un bureau d’études spécialisé. Ce dernier définit également les solutions techniques à mettre en œuvre.
Il existe différentes sources de bruits et donc différents types d’exigences (l’isolement acoustique vis-à-vis de bruits aériens extérieurs, vis-à-vis des bruits entre deux locaux, les niveaux de pression acoustique vis à vis des bruits de choc intérieur-intérieur et des bruits des équipements, la correction acoustique des locaux). La toiture a évidemment un impact important dans le cadre de l’isolement vis-à-vis des bruits extérieurs.
La nature de l’élément porteur
L’isolement vis-à-vis d’un bruit extérieur peut être assuré grâce la loi de masse, par la masse effective de la toiture. Celle d’un ouvrage avec élément porteur en béton par exemple, sera suffisante pour répondre à la plupart des exigences acoustiques grâce à l’épaisseur de la dalle. En revanche, un élément porteur en tôles d’acier nervurées (TAN) sera trop léger et nécessitera une protection acoustique complémentaire.
Il faut tout d’abord noter que ce n’est pas la pose d’un matériau spécifique qui permettra de répondre aux exigences réglementaires ou définies dans les DPM, mais la mise en œuvre d’un système complet dont la performance aura préalablement fait l’objet d’essais en laboratoire.
Les solutions techniques pour toiture avec élément porteur en TAN (voir schémas)
Pour connaître les performances acoustiques d’une toiture avec élément porteur en TAN, il faut se référer à son indice d’affaiblissement R qui s’exprime en décibels (dB). Plus il est important, plus la paroi sera performante. L'indice d'affaiblissement acoustique d'un système est déterminé à partir d'un essai en laboratoire et donne lieu à un P.V. d'essai.
Les procédés existants sur le marché aujourd’hui pour répondre à des contraintes d'isolement aux bruits aériens (et donc validés) sont des systèmes avec TAN pleines ou perforées et isolant en laine de roche qui est un matériau absorbant performant. Le recours aux isolants plastiques en complément d'isolation thermique est alors possible en deuxième lit, ce qui permet également de respecter la réglementation incendie (la laine de roche joue le rôle d'écran thermique sous l'isolant plastique). Certaines solutions prévoient des complexes double peau avec intégration d’un plateau selon le principe de la loi masse-ressort-masse, d'autres un complément d'isolation en laine de roche sur plafond suspendu.
Le cas des lanterneaux
Les lanterneaux de désenfumage ou d’éclairement peuvent constituer des points faibles en matière d’isolement acoustique. Les fabricants ont donc développé des produits spécifiques avec des vitrages améliorés, des systèmes de remplissage opaque et un calfeutrement entre dormants et ouvrants adaptés.
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