
Le pont Simon Veil mesure 549 m de long et 44 m de large.
Le sixième franchissement de la Garonne à Bordeaux affiche des dimensions impressionnantes : 549 m de long, 44 m de large, soit une surface de près de 25 000 m2. Le pont Simone Veil a été inauguré en juillet 2024 pour fluidifier la circulation alentour, créer un nouveau lien entre Bordeaux, Bègles et Foirac, accompagner le développement du quartier Euratlantique, l'arrivée de la gare LGV et la partie sud de la ville. Mais ce n'est pas tout. Car si quatre voies sont dédiées aux véhicules automobiles et deux aux transports en commun, plus de 20 m de large sont réservés aux piétons et cyclistes. « Conçue comme une véritable esplanade publique, cette aire pourra se prêter à divers événements ou animations », explique Bordeaux Métropole sur son site internet.

(c) Etandex
La grande majorité de l'application système d'étanchéité liquide a été réalisée au robot.
Sa structure acier et béton présente une vaste surface plane, uniquement interrompue par quelques glissières de sécurité. Un procédé d'étanchéité a été mis en œuvre afin de garantir sa durabilité et sa longévité. Cette opération a été réalisée par l'entreprise Etandex. « Nous avons eu recours à un système d'étanchéité liquide (SEL) polyuréthane bicomposante à polymérisation instantanée qui évite les joints et facilite le traitement des points singuliers. Surtout, il permet d'assurer des cadences de pose rapide », explique Quentin Ainses, ingénieur travaux principal au sein de l'agence Aquitaine de l'entreprise. Un enjeu majeur pour ce chantier qui ne pouvait en aucun cas dépasser les délais imposés. « Nous l'avons divisé en trois phases, en lien étroit avec les autres corps d'état pour progresser en coordination. La collaboration a été d'autant plus nécessaire que les premières semaines ont été compliquées en raison du mauvais temps qui ne permettait pas de respecter les contraintes d'application propres aux résines. »
Calibrage
Pour respecter le planning malgré des conditions météo défavorables en début de chantier, l'entreprise a mobilisé les grands moyens. Les surfaces courantes ont été traitées aux robots applicateurs. « Ils étaient deux à tourner simultanément, alimentés par des ateliers de projection spécialisés mobiles permettant aux opérateurs de vérifier que les quantités nécessaires mises en œuvre étaient respectées. » Ce déploiement a permis d'appliquer près de 1 000 m2 par machine et par jour, le tout avec une précision à toute épreuve.

Le recours à la robotisation de la mise en œuvre de l'étanchéité a permis d'assurer les cadences nécessaires au respect des délais.
« Les robots sont finement réglés. Tout est calibré : la quantité de résine projetée par mètre carré pour obtenir la bonne épaisseur, la vitesse d'avancement. .. Le tout selon un maillage défini informatiquement. »
Préparation
Mais avant cela, les équipes d'Etandex, qui pouvaient compter jusqu'à trente personnes, week-end compris, se sont attelées à l'indispensable préparation du support. « Il s'agissait ici d'un grenaillage suivi de la pose d'un primaire. » À noter que cette dernière opération a été effectuée à l'aide de raclettes équipées de lames caoutchouc. Donc à la main. Tout comme, d'ailleurs le traitement des émergences. « Le rendement restait néanmoins e1evé car les quantités demandées sont inférieures à celles requises pour la résine d'étanchéité. » Sur cette dernière a enfin été appliquée la couche de roulement dans laquelle ont été incorporés des gravillons pour faire la jonction avec l'épaisseur d'enrobé qui finalise le système. Au final, les travaux se sont terminés dans les temps.
« Les chantiers d'une telle ampleur sont rares dans une carrière d'étancheur, rappelle Quentin Ainses. L'expérience a été pour nous particulièrement enrichissante. »
Les intervenants
Maître d’ouvrage : Bordeaux Métropole
Architecte : OMA
Entreprise d’étanchéité : Etandex (en sous-traitance de Bouygues TP Région France)
Les produits
SEL : Prothéane AC OA (SPPM)