A Villejuif, le parvis de l’hôpital se refait une santé

L’institut Gustave Roussy (IGR) dédie ses activités à la lutte contre le cancer par le soin, la recherche et l’enseignement. Avec pour ambition affichée de « guérir le cancer au 21^e siècle ». L’hôpital est situé à Villejuif, au sud de Paris et reçoit chaque année 49 000 patients. Depuis quelque temps, il est au centre de vastes travaux d’aménagement. « Plusieurs opérations structurantes vont voir le jour pour porter l’innovation et la maintenir à son plus haut niveau. Afin d’y parvenir, nous allons investir au total 250 M€ jusqu’en 2024 pour moderniser l’Institut et construire un nouveau bâtiment », expliquait Frédéric Varnier, directeur général adjoint de l’IGR en 2019. Un plan d’action pour anticiper notamment l’ouverture de la nouvelle gare qui portera son nom et sera desservie par les lignes 14 et 15 du métro.

Ce programme intégrait également la rénovation complète du parvis de l’Institut. « Il n’assurait plus son rôle d’étanchéité et des fuites se sont déclarées dans les salles de médecine nucléaire situées en infrastructure », explique Karim Charbal, responsable commercial pour l’entreprise Etancheco, en charge de ces travaux.

Première étape : la mise en sécurité de la zone, habituellement très fréquentée. « 200 mètres linéaires de clôtures de chantier délimitaient et sécurisaient le périmètre », ajoute le responsable commercial. Une fois cette précaution réalisée, la dépose de l’existant pouvait commencer pour être remplacé, au fur et à mesure de son avancement, par la pose du pare-vapeur sur l’élément porteur en béton, assurant ainsi rapidement le hors d’eau du niveau -1. « Nous y avons ensuite rapporté un isolant en verre cellulaire, autorisant la circulation des véhicules et un système bicouche bitumineux, précise Emmanuel Lauferon, conducteur de travaux chez Etancheco. À l’issue, nous avons installé l’intégralité des équipements VRD tels que les bordures et massifs en béton ou les jardinières fixes. Pour ces dernières nous avons ajouté au complexe d’étanchéité des plaques nid d’abeilles pour faciliter l’écoulement des eaux pluviales. »

En outre, en raison d’une épaisseur de système plus importante qu’à l’origine avec le renforcement de l’isolation thermique, « tous les joints de dilatation métalliques ont été surélevés à l’aide de costières en béton ». Des relevés d’étanchéité traitent bien sûr les remontées. Et elles étaient nombreuses ! Poteaux, trottoirs, murets, massifs béton… mais aussi pieds de façade sur lesquelles sont aussi venus s’ajouter des profils métalliques laqués blanc pour les protéger.

Autre grand sujet de cette réfection : l’évacuation des eaux de pluie. « Les procédés existants n’étaient ni dimensionnés correctement ni implantés au bon endroit, ni en nombre suffisant. Nous avons donc créé de nouvelles entrées d’eaux pluviales ainsi que des descentes et effectué les raccordements. Dans un même objectif, nous avons repris les fils d’eau. »

L’ensemble de ces opérations effectuées, place à la mise en œuvre de la couche de roulement. En raison des différences de niveau de la surface à traiter, deux, voire trois couches d’enrobé ont été mises en œuvre. « Une épaisseur de grave vient, selon les zones, rattraper les niveaux. Pour éviter les surcharges, ces parties ont reçu deux épaisseurs d’enrobé. Les autres en ont bénéficié de trois, souligne le conducteur de travaux. Une protection de l’étanchéité en dalles sur plots revêt l’entrée du bâtiment, « pour permettre de visiter l’étanchéité facilement, sans avoir à casser l’enrobé ».

Près de 3 000 m² ont ainsi été rénovés entre l’été 2021 et la fin juillet 2023. Soit deux ans d’immobilisation d’un site très fréquenté par les malades, le personnel soignant, les visiteurs, les taxis… Le chantier a donc été divisé en deux phases pour toujours laisser un point d’accès à l’hôpital. Une organisation au cordeau qui a également dû jongler avec les désagréments liés notamment aux odeurs émises par le coulage de l’enrobé, le bruit…