Depuis l'annonce du confinement, beaucoup d'usines de fabrication de matériaux et d'équipements ont stoppé leur production tout en assurant la poursuite des livraisons des clients grâce à leurs stocks. Si le niveau des activités reste très faible, il semble néanmoins remonter grâce à l'effet conjugué de la réouverture d'une petite moitié des points de ventes et la reprise de chantiers de petite rénovation diffuse. "La publication du guide de l’OPPBTP devrait permettre d’amplifier ce mouvement", ajoute l'Association des industries de produits de construction (AIMCC) dans un communiqué diffusé le 6 avril dernier. Rappelant que cette reprise ne peut se faire que dans le respect le plus strict des gestes barrières dans l’ensemble des composantes des activités, l'organisme a également souhaiter "attirer l’attention sur les bonnes pratiques et les mesures d’accompagnement nécessaires" :
- le respect des délais de paiement : priorité absolue fixée par le ministre de l’Économie et à laquelle nos industriels souscrivent, en s’engageant à la respecter, et en appelant à la responsabilité de toute la chaîne ;
- l’octroi du bénéfice de l’activité partielle pour les sites industriels soumis à une baisse d’activité résultant directement de l’impact du Coronavirus et indépendamment de leur volonté : les usines sont en bout de chaine et produisent pour le marché français ;
- la nécessité de continuer l’instruction des permis et autorisations de construire pendant la période de crise : l’actuel projet d’ordonnance sur les délais devrait le prévoir pour assurer un « minimum » d’activité et une relance plus rapide en sortie de crise, et il est important que les collectivités comme les donneurs d’ordre privés maintiennent les appels d’offres et les projets ;
- la reconnaissance, par décret, du secteur de la construction, du bâtiment et des travaux publics comme secteur « nécessaire à la continuité de la vie économique et sociale de la nation », dans le cadre de l’ordonnance n° 2020-323 du 25 mars 2020, afin d’assurer la reprise dans les meilleurs délais, et ce en cohérence avec le communiqué de presse du ministère du travail daté du 3 avril 2020 ;
- la coordination des actions nécessaires à la relance des chantiers et au service minimum d’activité économique dans le secteur du BTP, en y associant toute la chaine d’amont vers l’aval ;
- la préparation d’un plan de relance « résilient » du bâtiment et des Travaux Publics comme de l’industrie en lien avec les travaux du pacte productif en tenant compte des effets de la crise, en vue d’assurer une autonomie plus forte de notre économie face aux crises en cours et à venir.