Etanchéité.Info Quelles mesures avez-vous mises en place dans vos usines et les autres services du groupe ?
Laurent Fischer Dès le début du mois de mars, nous avions mis en place une "task force" au sein de l'ensemble du groupe BMI Siplast. En effet, en raison de nos implantations en Chine et en Asie, nous avions déjà eu à gérer la crise sanitaire là-bas, quelques semaines auparavant. Cette expérience nous a permis d'anticiper ce qui allait probablement se passer en Europe et en France... Et qui s'est effectivement passé. Cette cellule de crise a ainsi réfléchi en amont à la manière dont nous allions gérer nos deux priorités : la sécurité de nos collaborateurs et la continuité de nos activités. Ses travaux se sont évidemment accélérés à la mi-mars pour devenir quotidiens. Au tout début du mois, il s'agissait surtout de s'assurer d'une mise en place rapide et efficace du télétravail pour toutes les personnes dont les fonctions le permettent. Grâce à ce travail d'anticipation, dès le 16 mars, tous nos gestionnaires de commandes étaient en mesure de répondre et de suivre leurs clients de chez eux. Le 17 mars, comme pour beaucoup de nos confrères industriels, la décision a été prise de fermer les sites de production afin d'assurer les meilleures conditions de sécurité pour nos employés. Nous avons mis en place l'activité partielle pour les salariés avec prise de congés dans la mesure du possible. Enfin, nous avons veillé à assurer une communication régulière auprès de l’ensemble de nos collaborateurs pour maintenir la cohésion et faciliter l’adaptation rapide de l’ensemble de l’entreprise à ce contexte exceptionnel.Je tiens d'ailleurs à saluer les CSE du groupe qui nous apporte leur soutien depuis le début de cette crise et avec qui nous travaillons en confiance ainsi que l'ensemble des collaborateurs en télétravail qui restent mobilisés.
E.I. Les exportations hors de France ont-elles également été stoppées ?
L.F. Non, nous avons effectivement conservé une petite activité à l'export notamment en logistique pour livrer dans différentes régions du monde comme en Afrique ou au Moyen Orient... En Europe, la situation est globalement la même qu'ici avec néanmoins des décalages de réactivité ou d'approche selon les pays. Aujourd'hui, au regard du niveau d'activités, nos stocks sont suffisants pour approvisionner nos clients étancheurs français également.
E.I. Les livraisons en France ont donc repris ?
L.F. Après une très courte interruption de quelques jours, nos activités logistiques ont pu redémarrer il y a deux semaines dans des conditions de sécurité renforcée. L'activité reste encore faible aujourd’hui, autour de 15 % de la normale. Dans nos deux usines et notre dizaine de dépôts, nous avons mis en place un protocole de sécurité exhaustif central qui se décline ensuite site par site. Nous espérons que la parution du guide de préconisations de l'OPPBTP, grâce au cadre qu'il définit, permettra le redémarrage assez rapide des chantiers. On note néanmoins la réouverture de quelques chantiers. Il faut dire que la pression économique est forte sur les entreprises. Nos clients étancheurs ont une vraie volonté de reprendre le travail tout en assurant les conditions de sécurité nécessaires pour leurs salariés. Pour anticiper, certains passent d'ores et déjà des commandes sur des chantiers à venir, sans préciser de date de livraison. En télétravail, ils préparent leurs devis, réfléchissent à l'après et nous sommes là pour les accompagner commercialement. Toutes nos équipes commerciales sont en contact constant avec eux.
E.I. Qu'en est-il de la reprise de la production ?
L.F. Pour la dynamique de l’entreprise nous souhaitons, bien sûr, reprendre dès que possible. Nous avons encore quelques points pratiques à régler pour assurer la sécurité nécessaire de nos collaborateurs et nous serons prêts à redémarrer la production dès que l’activité du marché sera de nouveau à un bon niveau. La motivation et l’envie sont là et nous ferons notre maximum pour une reprise rapide et efficace, pour servir nos clients à la mesure de leurs besoins.