L'activité du secteur résiste encore mais les crises des matériaux et de l'énergie font craindre un renversement de tendance. L'organisation professionnelle compte bien se faire entendre. Elle a présenté ce matin en conférence de presse ses propositions pour accompagner une filière qui "tire l'économie et l'emploi vers le haut", comme l'a rappelé son président Olivier Salleron. 

On le sait, le bâtiment connaît des difficultés d'approvisionnement et de recrutement. Malgré cela, sur le début de l'année 2022, "les remontées des artisans et des entrepreneurs du secteur font état d'une activité toujours dynamique sur le début 2022. Pour l'heure, les entreprises résistent ", a souligné Olivier Salleron. Et continuent à créer de l'emploi : + 8 000 postes sur le premier trimestre 2022. "Le bâtiment, ce sont 1 756 000 actifs, apprenants compris. C'est extraordinaire."

Mais pour combien de temps ? Les prix ne cessent de grimper. + 27 % pour l'acier, + 16 % pour le PVC… "Au premier trimestre 2022, une claire dégradation de la marge opérationnelle de la construction se lit dans les comptes trimestriels de la nation publiés par l'Insee." Olivier Salleron a réitéré son appel à la solidarité de filière concernant à la fois la tempérance sur les prix des matériaux et par l'insertion systématique de clauses de variations de prix. 

La FFB compte sur l'organisation prochaine des Assises du BTP promises par le ministre de l'économie. Si l'ordre du jour a d'ores et déjà été défini, l'organisation professionnelle a déjà prévu d'y apporter quelques compléments. En plus de la solidarité de filière et l'indexation des prix du marché, l'accompagnement de la trésorerie des entreprises (allongement des PGE, avances sur marché…), l'analyse de l'accumulation rapide de surcoûts réglementaires non financés (RE2020, REP, ZAN…) et une réflexion sur l'indexation des aides au regard de l'inflation, Olivier Salleron a listé les compléments à apporter : le mécanisme d'amortissement généralisé en faveur locatif privé, la simplification nécessaire à la relance de la construction neuve en souffrance aujourd'hui et la mesure de l'impact de la transition écologique et digitale en termes de marché, d'emploi, de formation… à l'horizon 2050. 

Aucune date n'a encore été fixée pour ces Assises. Olivier Salleron les espère "rapides".