Trois principales familles de procédés photovoltaïques existent aujourd’hui sur le marché. En l’absence de référentiels communs, elles sont validées par des Avis techniques, Atex ou Enquêtes de technique nouvelle. Une conception en amont du projet garantira le bon fonctionnement de l’ensemble.

Il existe différents types de procédés photovoltaïques pour toiture-terrasse. Modules souples ou rigides, liaisonnés à l’étanchéité ou rapportés… Les systèmes surimposés sans percement de l’étanchéité sont aujourd’hui les plus couramment mis en œuvre. Ils sont généralement fixés sur système d’intégration liaisonné à l’étanchéité par des plots (voir schéma 1) ou des rails (voir schéma 2). Les modules souples (voir schéma 3) sont quant à eux plus rares mais disposent d’un atout : leur poids généralement suffisamment faible pour être mis en œuvre sur un bâtiment existant, dans le cas de projets de rénovation de l’étanchéité. 

Ces systèmes sont pour la plupart sous Avis techniques. Ces évaluations permettent de compenser le manque de référentiels communs disponibles. En tant que terrasses techniques, ils relèvent, selon la nature de leur élément porteur, des NF DTU 43.1 (béton), 43.3 (tôles d’acier nervurées) et 43.4 (bois et panneaux à base de bois) en travaux neufs. En rénovation, le NF DTU 43.5 devient la référence. Ces normes ne donnent pas de préconisation spécifique relative à la mise en œuvre de systèmes photovoltaïques. C’est pourquoi la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) a publié en juin 2009 des « Recommandations professionnelles pour la mise en œuvre de procédé d’étanchéité photovoltaïque avec modules souples » puis en février 2011 des Recommandations professionnelles sur « la mise en œuvre traditionnelle de capteurs solaires rapportés sur revêtement d’étanchéité en toiture-terrasse ». En 2015, le GMPV-FFB diffusait un guide des systèmes photovoltaïques en toiture-terrasse. Un travail de rédaction de Règles professionnelles est en cours.

Parmi les principales mesures à mettre en œuvre, il faut :

- dimensionner préalablement la charpente en fonction des charges rapportées en toiture par l’ensemble du procédé, y compris les modules ;

- raisonner sous forme de « procédés ». Les référentiels visent le système complet : élément porteur – isolant – complexe d’étanchéité – système d’intégration – module photovoltaïque ;

- vérifier la référence exacte et la géométrie du module prévue par le lot photovoltaïque ;

- respecter les exigences de pente des éléments porteurs définies dans les différents documents techniques d’application ;

- calepiner les modules en fonction des objectifs de production qui dépendent de leur orientation, de leur inclinaison et de la présence ou non d’ombres portées ;

- vérifier la destination de l’ouvrage. Les dispositions réglementaires liées notamment au feu en provenance de l’extérieur s’appliquent pour des installations photovoltaïques sur ICPE, ERP et ERT. Il convient notamment, sur ICPE, de justifier que le procédé complet bénéficie d’un rapport de classement feu BRoof(t3) ;

- vérifier le domaine d’emploi du procédé complet pour chaque projet : celui-ci peut sensiblement varier en fonction des zones de neige et de vent.

L’installation d’un système photovoltaïque en toiture-terrasse requiert des compétences techniques dans les domaines du bâtiment et de l’électricité. Cette cohabitation entre deux lots doit être préalablement décrite dans les marchés de travaux.

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