
Deux documents, le NF DTU 43.3 P.1-1/A1 et le NF DTU 43.3 P1-2/A1, ont été publiés en décembre 2017. Ils amendent le NF DTU 43.3 relatif à la mise en oeuvre des toitures en tôles d’acier nervurées (TAN) avec revêtement d’étanchéité. Ils introduisent la pose d’un pare-vapeur dans le cas de TAN pleines, lorsque les locaux sous-jacents sont à faible et moyenne hygrométrie et qu’une exigence de perméabilité à l’air de Q4Pa-surf ≤ 1,4 m3/(h/m²) est requise. Explications.
CONTEXTE
Perméabilité à l’air et ventilation des locaux
Le NF DTU 43.3 ne prévoyait aucune disposition spécifique relative au traitement de l’étanchéité à l’air des toitures avec TAN pleines des locaux à faible ou moyenne hygrométrie. La perméabilité à l’air aléatoire de ces bâtiments Q4Pa-surf pouvait parfois être supérieure à 3 m3/(h.m²). Cette perméabilité importante permettait une ventilation suffisante des locaux sous-jacents qui, ainsi, ne présentent pas de risque de condensation. D’autant plus que, dans ces ouvrages, la production de vapeur d’eau est faible. Le durcissement des réglementations thermiques a changé la donne. Elles imposent non seulement le renforcement de l’isolation thermique des bâtiments mais également de leur étanchéité à l’air. Cette dernière exigence réduit de manière significative la ventilation naturelle de l’ouvrage et augmente, de fait, le risque de condensation dans la toiture. L’amendement A1 du NF DTU 43.3 a été rédigé dans le but de réduire cette éventualité au maximum.
OBJECTIF
Introduction du pare-vapeur
L’amendement A1 du NF DTU 43.3 a deux objectifs : introduire la mise en oeuvre d’un pare-vapeur sur les TAN pleines avec locaux à faible et moyenne hygrométrie lorsqu’une certaine perméabilité à l’air est requise et préciser certaines conditions de mise en oeuvre inhérentes à cette exigence. Son but n’est pas de traiter la perméabilité à l’air des ouvrages. Ce sujet sera traité dans de futures Recommandations professionnelles de la CSFE « pour la conception de l’isolation thermique et du traitement de la perméabilité à l’air des toitures-terrasses et toitures inclinées avec étanchéité avec élément porteur en tôles d’acier nervurées ». La nécessité du pare-vapeur est mentionnée au § 5.3 du Cahier des clauses techniques (CCT). L’amendement a enrichi le texte avec l’intégration d’un dispositif pare-vapeur sur les bâtiments à faible ou moyenne hygrométrie avec une toiture en tôles d’acier nervurées pleines, sur tout bâtiment, avec perméabilité à l’air Q4Pa-surf requise ≤ 1,4 m3/(h/m²). Il est également spécifié que ce sont les documents particuliers du marché (DPM) ou la réglementation qui définissent le niveau de perméabilité à l’air requis. Le texte précise également les caractéristiques du pare-vapeur, basées sur la solution d’écran rapporté décrite dans le NF DTU 43.3 pour les locaux à forte hygrométrie : écran rapporté, posé directement sur les TAN ou sur un premier lit d’isolant dans les conditions du § 6.4.1, avec un recouvrement de 0,10 m. Les recouvrements sont liaisonnés par pontage, collage ou soudage. Il s’agit : - d’un écran rapporté constitué de matériaux en feuilles ; - ou d’un écran voile de verre-aluminium déroulé parallèlement aux nervures, face aluminium au-dessus avec recouvrement au droit des plages. Les recouvrements transversaux sont réalisés par pontage avec bandes rapportées collées. Dans le cas de soudage au chalumeau, la compatibilité de la protection en sous-face des tôles d’acier nervurées avec la chaleur apportée par cette technique de mise en oeuvre doit être vérifiée. L’amendement du CCT du NF DTU 43.3 entraîne des modifications des Critères généraux de choix des matériaux (CGM) de la norme, le NF DTU 43.3 P1-2/A1, qui supprime les bandes de pontage autoadhésives, le collage à l’EAC du pare-vapeur par écran rapporté pour locaux à faible, moyenne et forte hygrométrie et ajoute des bandes adhésives de 50 mm de largeur pour le pontage des lés du pare-vapeur voile de verre-aluminium.
CONCEPTION
L’impact sur les autres ouvrages constituant la toiture
Dans le cas où le pare-vapeur est placé entre deux lits d’isolant, le § 6.4.1 du CCT rappelle que le point de rosée doit systématiquement se situer au-dessus du pare-vapeur. Dans le cas des locaux à forte hygrométrie (Cf. CCT § 8.1.1.2), la solution par bandes auto-adhésives est supprimée. Des dispositions spécifiques doivent également être prises au droit des EEP pour éviter la mise en charge de la toiture et limiter le risque d’effondrement en cas d’accumulation d’eau liée à une perforation accidentelle du complexe d’étanchéité (voir schéma).
1- Tôle d’acier nervurée
2- Pare-vapeur
3- EEP : platine et moignon
j- Jeu d’environ 10 mm
1- Tôle d’acier nervurée
2- Costière
3- Pare-vapeur
4- Déversoir : moignon + platine
d- Largeur d’interruption du pare-vapeur ≥ 0,03 m sur une
longueur de 0,20 m parallèlement à la noue
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