Werner Huthmacher
L’Observatoire de l’immobilier durable (OID) a publié en décembre dernier une synthèse de ses études menées sur l’évaluation du poids carbone d’un bâtiment de bureaux. L’objectif final étant d’évaluer ces émissions de CO2 en phase exploitation en y intégrant à la fois les services indispensables au bon fonctionnement de l’ouvrage (propreté, maintenance des équipements…) mais aussi les travaux de rénovation ou de restructuration dont la réalisation sera nécessaire tout au long de la durée de vie de l’ouvrage.

Selon les calculs de l’OID, un bâtiment de bureaux aura émis au bout de 50 ans 3,9 teqCO2/m² qui se répartissent ainsi :

Poids des travaux : 2,3 teqCO2/m² dont 

- 0,9 teqCO2/m² pour la construction + 0,5 teqCO2/m² pour la restructuration (travaux lourds qui ne sont réalisés qu’une fois sur les 50 ans de durée de vie de l’ouvrage),

- 0,75 teqCO2/m² pour la rénovation + 0,2 teqCO2/m² pour les rafraîchissements (travaux récurrents avec une occurrence de 4 à 5 fois par 50 ans).

Poids de l’exploitation sur toute la durée de vie de l’ouvrage : 1,6 teqCO2/m² dont 0,9 teqCO2/m² pour la consommation énergétique et 0,7 teqCO2/m² pour les services au bâtiment.

L’analyse de ces résultats a permis à l’OID de rédiger des « recommandations pour un immobilier bas carbone » :

- Généraliser la mise en place d’une comptabilité carbone harmonisée ;
- Sensibiliser l’ensemble des professionnels aux impacts carbone de la chaîne de valeur immobilière ;
- Intégrer la sobriété des usages en termes de consommation énergétique ;
- Allonger la durée de vie des matériaux et équipements utilisés ;
- Travailler sur l’acceptabilité des bâtiments bas carbone au regard du confort utilisateur ;
- Privilégier des matériaux biosourcés et/ou le réemploi des matériaux de construction.