La France est confinées et ce pendant au minimum deux semaines. Pourtant les entreprises du BTP bénéficient encore d'une souplesse. Face aux risques de propagation du virus, elles sont de plus en plus nombreuses à prendre la décision de stopper leurs activités. La FFB, la Capeb et la FNTP militent dans le même sens et "demande instamment au gouvernement d’arrêter temporairement les chantiers, à l’exception des interventions urgentes, et de lui laisser une dizaine de jours pour s’organiser".

"Nous sommes en guerre", a martelé lundi soir à plusieurs reprises le président de la République. Emmanuel Macron a décidé le confinement quasi-total des Français pour au moins 15 jours afin de freiner la propagation de l'épidémie du corona virus. Les chantiers en cours dans le BTP ne sont pour le moment pas concernés, sous réserve que les mesures de sécurité soient strictement respectées. Néanmoins, certaines entreprises ont d'ores et déjà décidé de stopper leurs activités. C'est le cas notamment dans le secteur de l'étanchéité.

Des décisions également défendues par les organisations professionnelles du secteur (FFB, Capeb et FNTB). Dans un communiqué commun diffusé mardi 17 mars au soir, elles alertent le gouvernement : "Face à des mesures de protection qui ne sont pas toujours assurées pour les salariés, en l’absence notamment de masques de protection, face à des donneurs d’ordre qui, de manière éparpillée, arrêtent certains chantiers, face à des difficultés majeures d’approvisionnement, face à certaines interventions des forces de l’ordre pour interrompre des chantiers, le BTP est confronté à une désorganisation, à des risques sanitaires et à une incompréhension mêlée d’inquiétude légitime à la fois des chefs d’entreprise et des salariés. Pour rappel, le BTP emploie en France plus de 2 millions de salariés sur tout le territoire national. Il est de notre responsabilité collective de limiter au maximum les risques de propagation du coronavirus et de trouver avec le Gouvernement des solutions pour protéger la santé des salariés et assurer la poursuite de l’activité dans de bonnes conditions.

En attendant, les règles restent les mêmes que mardi 17 mars au matin. A partir de demain mercredi 18 mars, les entreprises devront attester de la nécessité de se déplacer et donc de leur activité de BTP. Pour cela elles peuvent établir une attestation précise à leurs salariés. Ces derniers peuvent également produire leur Carte BTP à titre de justificatif permanent. De plus, ils doivent procéder à une déclaration individuelle en téléchargeant une autorisation de déplacement sur le site du ministère de l’intérieur. Cette autorisation peut également être rédigée sur papier libre. 

Dispositif de l'activité partielle

"Les entreprises qui ne pourraient poursuivre leur activité doivent recourir au dispositif de l’activité partielle (ex - chômage partiel) en déclarant la mise en chômage partiel sur le site du ministère du travail. Le site ayant connu hier des difficultés, les entreprises disposent d’un délai de 30 jours pour déposer leur demande de « chômage partiel », avec effet rétroactif, souligne la FFB dans un communiqué. Un modèle-type de courrier va être mis en ligne pour que les entreprises informent le maître d’ouvrage de l’arrêt de leur chantier. Enfin, afin d’alléger la charge financière des entreprises, la FFB est d’ores et déjà intervenue auprès du Ministère du Travail pour assouplir les règles de prise des congés."