Une nouvelle fois, les acteurs du bâtiment réaffirment leur rejet du projet de RE2020 tel qu'il existe aujourd'hui. Ils dénoncent un manque de concertation technique qui a abouti à la formulation d'exigences court-termistes, contre productives et dommageables pour plusieurs pans de la filière. Et demandent l'ouverture de concertations techniques.

Risque d'inconfort estival, poids carbone des infrastructures imposées par les PLU ou par des contraintes de sol ou d'orientation, fin du gaz et des radiateurs électriques performants, surcoût, coup de frein à l'innovation, perte d'emploi, ralentissement du rythme des constructions neuves, exclusion de certaines filières (construction maçonnée et acier)... La liste des reproches est longue. Huit organisations professionnelles de la construction (USH, FPI, Pôle habitat FFB, FFB, Fédération Scop BTP, Capeb, Unsfa et Untec) ont diffusé ce mardi 26 janvier un communiqué de presse commun dénonçant les orientations prises actuellement par la future RE2020. Elles demandent expressément la rédaction d'"une RE2020 véritablement ambitieuse, humaine, abordable et durable, qui rencontre l'adhésion des acteurs parce qu'elle ne les contraint pas dans des modèles fermés. L'urgence climatique doit être traitée avec responsabilité en évitant dogmatismes et expédients satisfaisants à court terme mais inefficaces à long terme". Cet objectif ne pourra être rempli, selon elles, sans l'ouverture d'une "véritable concertation technique".