Les troubles musculosquelettiques étaient au cœur de l'opération de prévention menée par l'organisme du 3 avril au 1er juillet 2023 auprès des entreprises du BTP. L'objectif : donner aux entreprises l'envie et les moyens d'agir contre la première cause de maladie professionnelle du secteur (87 %).

 
 

Cette campagne s'organisait autour de la prévention, l'information et la communication auprès des entreprises. Un site dédié a été ouvert, un kit de sensibilisation diffusé, des posters distribués et des réunions d'information organisées. "La moitié des professionnels du BTP estime que les TMS ont un impact important dans leur entreprise. Cependant cette perception varie fortement selon l'activité ou la taille de l'entreprise (38 % pour celles comptant moins de 10 salariés et 84 % pour celles de plus de 250 salariés). Ces écarts soulignent la nécessité de mettre en place des actions adaptées à la réalité de terrain de chacune. Malgré l'existence d'une réelle préoccupation concernant ce risque, seulement la moitié des répondants à l'étude ayant reconnu un élément de campagne est engagée dans une démarche de sensibilisation et 10 % dans une démarche de formation", explique l'organisme.

Cet état des lieux a permis d'identifier les phases clés du chantier particulièrement sujettes à attention :

- lors de la livraison du chantier, la manutention est optimisée : amélioration du matériel, véhicules adaptés, système de stockage… ;

- en phase approvisionnement des postes de travail, l'organisation et la gestion mécanique des tâches sont améliorées ;

- l'étape de la réalisation des tâches au poste de travail est jugée cruciale : recherche de minimisation des efforts physiques, mise en place de temps de récupération…

À partir des informations recueillies, l'OPPTBP a défini plusieurs pistes d'amélioration à mener :

- des actions ergonomiques ciblées sur des situations de travail ;

- des actions d'amélioration des situations contraignantes communes à plusieurs métiers du second œuvre en phase approvisionnement ;

- des expérimentations de nouveaux équipements d'assistance physique ;

- des outils d'autodiagnostic ;

- une sensibilisation des fabricants de matériels et de matériaux ;

- une sensibilisation des apprentis et nouveaux dirigeants.

"La mise en œuvre prochaine du Fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle (FIUP) viendra utilement soutenir les actions engagées, en particulier au travers des aides financières ouvertes aux entreprises."