L'institution salue d'un côté la "simplicité d'accès" du dispositif, "l'intérêt" que lui portent les propriétaires" et son "démarrage réussi" mais rappelle de l'autre que les bouquets de travaux ne sont pas assez favorisés et la nécessité de mettre en place une évaluation des gains énergétiques après travaux.

Dès le lancement de MaPrimeRénov' au printemps 2020, la Cour des comptes "a décidé d'en tirer les premiers enseignements au travers d'un audit flash", explique-t-elle dans son rapport "le déploiement par l'Anah du dispositif MaPrimeRénov' : premiers enseignements". Cette procédure accélérée d’analyse d’une nouvelle mesure d’aide publique permet de poser des constats et observations utiles à sa poursuite.

574 000 dossiers ont été déposés et près de 300 000 acceptés en un peu plus d'un an. "Ces résultats montrent un véritable intérêt de la part des propriétaires et des entreprises et attestent d’un démarrage réussi." Néanmoins, l'institution souligne que l'absence de gain énergétique requis ne motive pas au lancement de bouquets de travaux et à la lutte contre la précarité énergétique. "C’est pourquoi une évaluation de l’efficacité de MaPrimeRénov’ dans la lutte contre la précarité énergétique pour les plus modestes sera nécessaire à court terme ainsi qu’une évaluation des bénéfices environnementaux du programme, qui devra être menée d’ici 2023."

La Cour des comptes soumet quatre recommandations pour améliorer l'efficacité du dispositif :

1. Organiser, en direction des usagers, une communication rigoureuse sur le dispositif MaPrimeRénov’ ;

2. Garantir un financement stable et pérenne du dispositif au-delà de 2022 ;

3. Évaluer, avant la fin 2021, les gains énergétiques de MaPrimeRénov’ ;

4. Évaluer, en 2023, l’impact de MaPrimeRénov’ dans la lutte contre la précarité énergétique des ménages les plus modestes